La lanterne fringante
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 Surprise ! - cadeau pour Mailine de Titef

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Gred
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Gred


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MessageSujet: Surprise ! - cadeau pour Mailine de Titef   Surprise ! - cadeau pour Mailine de Titef EmptyVen 15 Fév - 20:36

Cadeau pour Mailine
Titre : Surprise !
Auteur : Latitefraisedesbois
Pairing : Artémis Fowl/Domovoï Butler
Rating : G
Mot de l'auteur : J'espère que tu apprécieras ce petit présent en forme de coeur (st-valentin oblige), on a fait du mieux que l'on pouvait.
Joyeuse st-valentin ! ^^

Surprise !

Vingt-quatre heures et cinquante-quatre minutes qu’il était dessus. Sans compter les secondes, à se torturer les méninges, à s’enrayer les neurones.
Vingt-quatre heures et cinquante-cinq minutes.
Sans dormir, bien sûr, loué soit le café.

Ce serait mentir de dire qu’il ne s’amusait pas. Il adorait les énigmes, et puis il y en avait si peu qui le retenait plus de quelques instants ! Il se savait exceptionnellement intelligent, et il adorait ça, mais parfois, il s’ennuyait. Son cerveau avait toujours besoin de nouveaux plans à concevoir, de nouvelles matières à traiter. Connaissance, connaissance, toujours plus.
Et maintenant il était honnête ! Ce qui signifiait : plus de projets très très compliqués pour piller des banques ou voler des tableaux.
Minerva lui avait suggéré de trouver la solution à la faim et la guerre dans le monde. Ils s’y étaient mis tous les deux, et puis avaient abandonné. Pas parce que c’était impossible ; parce que ça l’était, possible, justement.
Possible et irréalisable, à cause de la poignée d’imbéciles qui gouvernait le monde.
Artémis avait conclu que tant que les hommes seraient les hommes, on leur mettrait toujours des bâtons dans les roues.
Puis il avait cessé d’y penser. Il était devenu honnête, soit, mais pas philanthrope pour autant.

Vingt-cinq heures. Il se refusait de demander de l’aide à Minerva, mais il jeta un coup d’œil sur son programme de messagerie instantanée : elle était connectée.

ARTEMIS : Salut.
MINERVA : Salut.
MINERVA : Alors, cher confrère au cerveau ultra-puissant, tu planches sur quoi en ce moment ?
ARTEMIS : Le théorème de Fermat.
MINERVA : Oh, cette vieillerie... J’ai trouvé la solution en deux minutes. Franchement, quand Fermat affirme que c’est trop simple pour être noté, il a raison.
ARTEMIS : Je n’en doute pas, je n’y travaille que depuis quelques minutes et je sens déjà la solution poindre. Je te laisse, Mère m’appelle.

C’était évidemment un mensonge éhonté. Mère n’était pas là ; elle était quelque part avec Père et Hermès (qu’il se refusait toujours de qualifier dans sa tête de “petit frère”. Il n’était qu’un étranger logeant par hasard dans sa maison, et appelant par hasard “Maman” la femme qui se trouvait être sa propre Mère.)
Il avait les joues cuisantes de honte. Minerva était toujours si rapide ! Il se remit aux mathématiques, bien décidé à relever le défi que lui tendait cette fille.
Ce qu’il ne savait pas c’est que Minerva avait elle-même passé deux nuits blanches à résoudre le théorème. Mais elle adorait impressionner Artémis, au prix parfois de quelques mensonges ; selon Juliet, avec qui elle avait fait connaissance pendant les vacances de juin, c’est qu’elle en était amoureuse.
Elle avait ri avec insolence, rejeté ses longs cheveux blonds en arrière et répliqué : “Amoureuse ? Tu crois vraiment qu’avec une intelligence comme la mienne, j’ai le temps pour ces niaiseries ?” Juliet avait dû se retenir de frapper sa trop jolie figure avec la pierre de jade qui nouait sa natte.

Artémis reprit tout depuis le début : (x3 + y3 = Z3). Et à côté : “J’en ai trouvé une démonstration merveilleuse. L’étroitesse de la marge ne la contient pas.”
Une démonstration merveilleuse... Artémis commençait à se demander si Fermat n’était pas mythomane. Mais non ; Minerva avait trouvé la solution. Il le pouvait forcément aussi.

Un début de mal de crâne s’était logé derrière son œil droit. Le trop haut taux de caféine dans ses veines le faisait un peu trembler ; son crayon se cassa tandis qu’il échafaudait une énième théorie pour résoudre le problème.
Il se surprit à penser : “Garce de Minerva !”. Il devait être vraiment très fatigué : en général, il s’estimait trop raffiné pour être vulgaire.
Mais aller se coucher serait une sorte de défaite, et Artémis détestait perdre. Surtout contre Minerva.
Il s’autorisa néanmoins une pause, à condition de continuer à penser au problème pendant celle-ci. Il savait d’expérience qu’on n’arrive plus à rien après un certain temps passé uniquement sur la même énigme.
Il s’étira et quitta son fauteuil, en prenant bien soin d’éteindre son ordinateur – le dernier modèle macintosh, pas encore disponible sur le marché, mais qu’il avait pu se procurer en exclusivité grâce à quelques dollars parfumés.
Une petite partie d’échec lui ferait du bien. Il sortit se mettre en quête de Butler.

Il trouva celui-ci dans un fauteuil Louis XVI, un grand verre de whisky en main. L’alcool sombre avait la même teinte chaude et dansante que les yeux de Butler.
-Vieux frère.
-Artémis ?
Butler haussa un sourcil. Il savait que son jeune maître travaillait sur un problème mathématique, et qu’en de telle circonstance, il ne fallait le déranger sous aucun prétexte.
-Vous avez trouvé la démonstration que vous cherchiez ?
-Non.
Artémis pinça les lèvres et un instant il ressembla au petit garçon qu’il avait été, boudeur et taciturne.
-Une partie d’échec ?
-Volontiers, Artémis, mais c’est encore vous qui gagnerez.
-Bien sûr...

Ils jouèrent en silence, concentrés tous les deux ; mais pas sur la partie d’échec. Artémis était très loin, en 1630, avec Fermat qui trouvait son fameux théorème. Butler était très proche, solidement ancré dans le présent.
Le présent : les yeux glacés d’Artémis, ses mains fines et qui pourtant semblaient incassables, ses membres allongés par une soudaine poussée de croissance, ses fins cheveux ailes-de-corbeau, un peu trop longs, qui lui retombaient sur le front.

Artémis avait grandi. Il avait maintenant dix-neuf ans. Il commençait doucement à parler aux personnes de son âge, à celle qui était maintenant plus ou moins sorties de l’adolescence. Il se sociabilisait, en grande partie grâce à Minerva.
Butler n’avait toujours pas décidé si elle l’exaspérait ou l’attendrissait. Juliet soutenait qu’elle était folle d’Artémis mais Butler doutait. Artémis et Minerva, c’était trop évident, n’est-ce pas ?
Néanmoins...
-Minerva a déjà démontré le théorème de Fermat.
-Ah oui ?
-Absolument. En deux minutes. Et moi il me faut..., il regarda sa montre, plus de vingt-cinq heures quarante-cinq minutes!
Artémis fronçait les sourcils, en colère.
-Peut-être que si vous dormiez un peu..., osa suggérer Butler.
-Hors de question !
Echec et mat, constata Butler. Encore une fois.

Artémis repoussa le plateau de jeu, excédé.
-Vraiment, Butler, si vous aviez lu plus attentivement le livre que je vous ai prêté sur la tactique aux échecs...
-Cela aurait-il changé quelque chose ?
-J’aurais pris plus de temps pour vous battre !

Artémis se leva et se mit à arpenter la pièce, sourcils froncés. Butler aurait voulu poser doucement une main sur son épaule, pour le calmer. C’est un geste qu’il aurait pu faire, il n’y a pas si longtemps. Un geste qu’il s’interdisait maintenant vigoureusement parce qu’un vague sentiment s’était lové au creux de lui, et que ce vague sentiment concernait Artémis.
-Minerva, elle...
-Vous l’aimez beaucoup, n’est-ce pas Artémis ?
Il avait voulu dire ça sur un ton de paternelle indulgence, mais sa voix sonnait trop à ses oreilles comme celle d’un amant trahi.
Artémis pivota pour faire face à son garde du corps. Un sourcil levé, les yeux étincelants et tout son corps tendu ; il ressemblait à un faucon sur le point de fondre sur une proie.
-J’apprécie énormément Minerva, bien sûr.
-C’est une jeune fille très jolie, en plus d’être douée.
-Où voulez-vous en venir, Butler ?
-Je constate, c’est tout...
Le garde du corps finit son verre de whisky d’un trait. Le troisième en moins d’une heure, il avait un peu la tête qui tournait. Un peu la nausée, aussi.
Il tourna la tête vers le grand jardin, qu’il pouvait contempler à travers une large porte-fenêtre. Il avait plu mais maintenant les derniers rayons du soleil s’attardaient sur les rosiers, scintillants de gouttes d’eau.

-Avec une intelligence comme la mienne, je n’ai pas le temps pour ces niaiseries.
Artémis quitta la pièce, à nouveau tout absorbé par Fermat et son théorème : il venait d’avoir une inspiration...

“Ces niaiseries ?“ se répéta Butler, alourdi par l’alcool. Ah oui... L’amour !

Artémis avait grandi et évolué. Son but n’était plus de s’enrichir un maximum au mépris des valeurs telles que justice et honnêteté. On pouvait même dire qu’il avait appris le sens de l’amitié grâce au capitaine Holly Short. Et il avait sacrifié beaucoup pour sauver Butler, il y a de cela quelques années, preuve que son cerveau n’était pas que calculs.
Mais l’amour... Cela restait pour lui avant tout une réaction chimique qui handicapait votre réflexion ; à éviter sous peine de fonctionner au ralenti.
Ce n’était pas tout à fait faux, songea Butler en contemplant son verre vide. Sa trop grande carcasse lui semblait peser des tonnes. Un garde du corps ? Un vieil homme fatigué, plutôt.
Fatigué et amoureux...

Il se mit à rire doucement, de son rire guttural et profond, qui le faisait trembler des pieds à la tête. Il était ridicule, pathétique ! Il se resservit un verre et avala cul-sec. Le whisky lui brûla un peu la gorge.
Il se leva ; il avait une impression de tangage au creux de l’estomac.
Domovoï Butler ! Si Madame Ko, celle qui l’avait formé, l’avait vu en cet instant, elle se serait retournée dans sa tombe. Un garde du corps tel que Butler se laisser aller à boire ! Et si son principal était attaqué tandis que lui était momentanément ralenti par la boisson ? Quelle honte !
Mais Butler n’était plus vraiment un garde du corps. Maintenant, c’était Juliet qui, la plupart du temps, accompagnait Artémis dans ses déplacements. Butler était vieux et lourd ; il avait perdu ses réflexes d’antan, même si Artémis était assez délicat pour ne jamais lui faire remarquer.
Il savait aujourd’hui que c’était en partie à cause de cette longue cicatrice, qui traversait son torse : le jour où il était mort... Et avait ressuscité grâce au génie d’Artémis et au pouvoir des Fées.

Butler ouvrit la porte-fenêtre et sortit dans le jardin. Le soleil était presque couché, il ne restait plus qu’un trait de lumière orangé à l’horizon. Les pieds du garde du corps s’enfonçaient dans la terre mouillée ; les herbes s’accrochaient à ses chaussures.
Il marchait silencieusement. Cela au moins, il ne l’avait pas oublié des entraînements de Madame Ko. Les oiseaux ne s’envolaient pas à son passage, eux pourtant si attentifs aux moindres bruits.
La tête de Butler tournait toujours, mais ses idées s’éclaircissaient au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans le jardin.
Les odeurs tourbillonnaient en grappe autour de lui. Odeurs musqués et secrètes des jardins quand il a plu... Qui pourrait vraiment les décrire ? Butler s’y essayait : il ouvrait grand ses narines et laissait descendre au plus profond de lui toutes ses senteurs subtiles. Et toutes, elles lui rappelaient Artémis.

Si bien qu’il le croisa, derrière un grand sapin. Artémis, debout en face de lui. Le soleil disparut derrière les collines et la pluie se remit à tomber.
-Artémis... ?
Ce dernier se taisait, il se contentait de sourire doucement, tendrement, comme Butler ne l’avait jamais vu sourire.
-Vous devriez rentrer...
Il s’approcha un peu, attrapa le coude de son jeune maître, dans le but de l’entraîner à l’intérieur.
-Vous allez prendre froid.
Mais le jeune homme se dégagea. Il le fixa droit dans les yeux, murmura “suprise” et puis se pencha vers le visage de Butler.
Si tendrement ! Il allait l’embrasser, c’était une certitude, et le garde du corps était comme paralysé.
Surprise...
Il ferma les yeux, dans l’attente de... De quoi ? Un baiser ?

Quand il les rouvrit, Artémis avait disparu. Butler était seul, sous la pluie, et les odeurs du jardin se faisaient maintenant agressives, insidieuses et collantes.
Il rentra en courant.


Artémis était satisfait. La solution était en fait enfantine, tellement enfantine qu’elle en devenait géniale. La démonstration était là, écrite noire sur blanc, en face d’Artémis. Et c’est lui qui l’avait trouvé.
Il envoya un mail à Minerva : « Interessante,, l’idée de ce Fermat. Mais décidemment, tu avais raison : beaucoup trop simple. »
Puis il se dirigea vers le canapé le plus proche et s’y écroula, vaincu par le sommeil.
C’est là que Butler le trouva, quelques instants plus tard. Il ne put s’empêcher de vérifier que ses vêtements étaient bien secs ; et si jamais ça avait été vraiment Artémis, là, dehors, sur le point de l’embrasser ?
Evidemment que non : son costume ne portait aucune trace d’humidité.

Mais plus il le regardait dormir paisiblement, ses lèvres à la courbe douce tendrement entrouvertes, ses yeux s’agitant derrière ses paupières closes – car le cerveau d’Artémis ne se mettait jamais vraiment en repos -, plus la manière dont il avait prononcé “surprise” dans le jardin devenait réelle, évidente.

Si bien que quand il murmura quelque chose dans son sommeil, le garde du corps crut entendre ce mot.
Et il s’en alla content, plein d’espoir envers l’avenir... Et les surprises qu’il leur réservait.
_____________________________________________________________
Les requêtes de Mailine étaient:
Dans Merlin l'Enchanteur de Walt Disney: Merlin/Arthur. Avec une histoire de barbes, surtout. Présence de feu de bois, de neige et un envoi de lettres par Archimède le hibou. Rien de trop explicite, mais du fluffy. ^^

Dans Artemis Fowl: Artemis Fowl/Domovoï Butler. Une surprise amenée en douceur qui ne doit pas trop exhubérante et qui soit, surtout, amenée en douceur. Des mathématiques et de l'informatique, un grand jardin aux odeurs fortes et du whisky.

LOTR: Gandalf/Pippin. Alors, tout d'abord, une histoire de pipes. Non, pas au sens pervers ! Beaucoup de curiosité, une promenade et une fin dans un endroit douillet et chaud. ^^
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