La lanterne fringante
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 Oeil pour oeil - Cadeau pour Half (Part I) de KatSou

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Qui est cette Valentine?
Mailine
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Billy, qu'il est chou avec son arc !
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Gred
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Gred


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MessageSujet: Oeil pour oeil - Cadeau pour Half (Part I) de KatSou   Oeil pour oeil - Cadeau pour Half (Part I) de KatSou EmptyVen 15 Fév - 20:21

Cadeau pour La Halfeline
Titre : Œil pour œil
Fandom : Prison Break
Auteur : KatSou
Pairing : Abruzzi/T-Bag
Rating : PG-13 (?)
Mot de l'auteur : Tes requêtes m'ont réellement ravies! Le choix a été dur, mais rien de tel que de sortir des sentiers battus. Je suis devenue malgré moi une adepte de ce pairing! (A situer avant l'arrivée de Scofield)


Nilo Ricci faisait tourner consciencieusement dans sa bouche la cuillère débordante de purée d’abricots au sucre de canne. Délectable, cette compote. A n’en point douter, toutes les bourriques grognantes qui créchaient en cuisine avaient trouvé le moyen de se surpasser en ce jour de fête saugrenue du 14 février. On aurait pu croire que la Saint Valentin, bien plus que d’attirer les sarcasmes, provoquait l’indifférence totale de la masse rustaude, beuglante et meurtrière que renfermaient les murs de Fox River. Point du tout. La grande majorité des détenus se trouvait en grande forme, la basse peuplade souriante et frétillante, et l’élite pouponnée, certains sentant presque la violette. Décadent. Nilo Ricci abhorrait ce genre de travestisme sentimental. Toute cette maudite engeance criminelle en émois lui hérissait le feuillage. Il préférait de loin s’atteler à la dégustation voluptueuse de sa marmelade, dont l’épaisse consistance glissant sur sa langue déclenchait une explosion de saveurs sucrées. Tout ce joyeux monde en branle s’effaçait progressivement devant tant de satisfaction culinaire.
- Hé ! Nilo, Tu…
L’italo-américain leva vivemement la main, faisant taire le jacassement importun qui venait perturber cette communion divine des sens. Aldo, homme de main de Ricci depuis son arrivée au pénitencier, quatre mois auparavant, ferma la bouche, interloqué, et observa son chef achever sa compote dans un parfait recueillement, ses yeux à présent totalement fermés. Quand cette cérémonie fut enfin terminée, Nilo Ricci laissa tomber la cuillère sur la table dans un fracas retentissant, s’essuya la bouche avec un tissu de fortune qui faisait office de serviette, et se tourna vers Aldo qui attendait patiemment :
- J’espère que tu as de bonnes raisons de m’avoir interrompu avant la fin du repas.
- Regarde par toi-même.
Derrière Aldo se tenait un autre détenu, râblé comme un cochon, et lui aussi apparemment excédé.
- Ah… Gus Fiorello, Nilo soupira. Qu’est-ce que tu fous là ? T’as perdu ta laisse ?
- John Abruzzi veut te voir.
Le malfrat gastronome considéra son interlocuteur avec contrariété.
- Ah oui ? Eh bien, tu diras à John Abruzzi qu’il aille se faire foutre. Je ne suis pas à sa disposition.
Fiorello esquissa un sourire mystérieux et se pencha vers Ricci.
- Il a quelque chose pour toi. Le genre de chose qui ne se donne pas en public.
- Je vois, un petit présent de la maison pour la Saint-Valentin ?
Le sourire du messager s’étira de plus belle.
- On peut dire ça comme ça, oui.
Le truand toujours attablé laissa échapper le gloussement blasé du vieux singe à qui on ne la fait plus.
- Bien sûr… Tu me prends vraiment pour un abruti, l’ami. Je sais qu’Abruzzi m’a dans le nez, surtout depuis que je fourre le mien dans les petites papiers de Falzone.
- Je dirais pas ça, non. C’est vrai qu’au début il ruminait l’envie de te faire moucher rouge, mais il a réfléchi. Il pense qu’on aurait bien plus à gagner si on regroupait le tir. Il est même prêt à te prouver sa sincérité. Après tout, on est de la même famille, padrino. Gus auréola sa gracieuse révérence d’un clin d’œil chaleureux.
Nilo Ricci semblait sceptique. Le seul nom d’Abruzzi pouvait bien lui retourner les tripes, il savait pertinemment que la plus simple pochade d’alliance avec lui faciliterait ses affaires jusqu’à ce qu’il n’eût plus à se soucier de son cas.
- On y va, se décida t-il. On taille un brin de causette et c’est tout. J’aurais bien deux ou trois petites choses pour lui, moi aussi. Mais toi, tu restes à l’extérieur.
- Aucun problème. Fiorello allait finir par se déchirer les joues à force de sourire grassement.

Le leader aux allures faraudes sous sa modeste vêture pénitentiaire se déplia devant le coursier audacieux, suivi de près par trois de ses hommes. Le singulier cortège traversa le réfectoire fendu de toutes parts par les rires graveleux des prisonniers en appétit, jusqu’à atteindre la porte de l’arrière-salle, régulièrement aménagée en local conférencier clandestin. Les quatre convives y entrèrent tandis que Gus, très attentif au souhait de Ricci, referma la porte derrière eux sans s’y engouffrer. Malgré la pénombre qui pesait sur la pièce, Nilo reconnut sans difficulté la silhouette haute et flegmatique de l’ancien parrain de la pègre de Chicago.
- Salut John. Je vois que tu t’es fait beau, aujourd’hui.
Abruzzi était adossé contre le mur du fond, les bras croisés sur la poitrine, le tee-shirt éclatant sous la veste carcérale, et le toupillon de cheveux gras plantés à l’arrière de son crâne soigneusement lissé.
- Oui, tu l’as remarqué, toi aussi ? C’est parce que c’est un jour très spécial, Ricci.
Sur ces paroles, le condottiere tapi dans l’ombre fit un signe furtif de la main qui déclencha la ruée de cinq molosses embusqués derrière les nouveaux arrivants. Surpris, ils furent immobilisés sur-le-champ. Un autre signal doigté ordonna l’évacuation de l’un des hommes de Nilo, jugé trop jeune pour les grandes conversations d’adulte, selon Abruzzi.
- Bon sang mais à quoi tu joues, John ?
- Mon petit Ricci, je crois que toi et moi avons un problème. Alors nous allons le régler en tête à tête, si tu veux bien.
Le mafieux n’eut pas achevé sa phrase que des lames rubigineuses s’enfoncèrent dans la gorge des bras-droits restants de Nilo, déversant un bouillon de sang chaud sur le sol. Les deux hommes s’effondrèrent dans un violent soubresaut, étouffant quelques râles noyés. Terrifié, le dernier otage tenta désespérément de se dégager des bras solides qui l’enserraient.
- Putain, John ! Qu’est que…
Abruzzi plaqua sa large paume sur la bouche du captif pour le contraindre au silence, et approcha son visage en plongeant ses yeux au plus profond de ceux de Nilo, faisant jaillir toute la crainte qu’ils renfermaient.
- Chut… Ricci, Ricci… Tu m’as beaucoup déçu, ces temps-ci. Je croyais qu’on formait un clan soudé, mais voilà que je découvre que tu me tires dans les pattes en faisant des courbettes à Falzone. Tu peux comprendre que ça me mette un peu les nerfs en pelote.
- Non, attends… Ce n’est pas ce que tu crois…
Abruzzi agrippa la nuque de sa victime d’un geste presque fraternel, étouffant les suppliques larmoyantes.
- Du calme, Ricci. Tu sais, je ne voulais pas en arriver là, mais tu ne m’as pas laissé le choix. Si tu t’étais simplement contenté de faire le malin, j’aurais pu te donner deux claques et en rester là. Mais voilà encore que j’apprends que, non content de foutre la merde dans mes affaires avec Philly, tu manigances aussi contre ma petite famille ? C’est très méchant ça, tu sais Ricci ?
- Non John, attends je…
- La ferme !
Cet ordre sec claqua dans l’air en même temps qu’une lame cachée sous le maillot d’Abruzzi vint se loger dans l’abdomen de Nilo. Paralysé par le choc et la douleur, ce dernier ne laissa échapper aucun son, sinon celui du souffle qui lui manquait. Profitant de la surprise, Abruzzi saisit sa victime agonisante par les cheveux pour accrocher son regard empli de terreur.
- Je tolère beaucoup de choses, mais tu as un peu trop abusé de ma patience, Ricci.
Il extirpa brutalement son arme du ventre du blessé qui s’écroula lourdement sur le sol froid, pris de convulsions. Il savait qu’un seul coup suffirait.

La petite cohorte meurtrière entreprit de regagner le réfectoire en toute discrétion en empruntant le petit couloir jouxtant l’arrière salle. Entre les murs étroits patientait Fiorello, le regard enflammé comme un gosse qui attendait qu’on lui raconte les dernières prouesses du grand caïd qui le chaperonnait. Entre ses doigts épais se tenait le jeune second qui avait été écarté du carnage, un instant plus tôt. Abruzzi se campa devant l’otage fébrile :
- Comment tu t’appelles, petit ?
Le garçon baissa les yeux, la respiration courte et les doigts humides, cherchant quelque prise à cramponner.
- Thomas, balbutia t-il sous ses boucles brunes.
Il n’était qu’un môme, vingt ans au plus, les lèvres encore badigeonnées de lait maternel et pourtant déjà accroché aux semelles du crime, bien que toujours dépourvu de l’aura oppressante qui transpire habituellement d’un initié au meurtre. Les sillons d’angoisse qui marquaient son front, les petites gouttes qui perlaient sur son nez reniflant, et les sanglots presque inaudibles auraient eu raison de l’impassibilité du parrain, si celui-ci n’avait déjà pour philosophie d’écarter de sa vengeance assassine les jeunes âmes immaculées. Ramassé ainsi, le gamin avait tout de la brebis égarée au milieu des loups.
- Thomas, avait répété John. Tu vois Thomas, je n’ai pas envie de te faire du mal. Je suis un grand sensible, je n’aime pas la violence inutile. Je vais te laisser gentiment repartir, comme si de rien n’était. Mais si j’apprends que tu chantes à tout va ce qui vient de se passer, je reviendrai avec l’ami que tu vois là.
Abruzzi fit émerger de sous son tee-shirt une parcelle de lame encore baignée de sang, et le pauvre béjaune avait réprimé un hoquet.
- Tu saisis ? reprit le chef du gang mafieux. Oui, je sais que tu as compris. C’est bon, lâchez-le.
Les chaînes manuelles se desserrèrent, et l’orphelin freluquet disparut bientôt dans la masse carcérale.

John Abruzzi s’appliqua à remettre de l’ordre dans ses cheveux un peu chahutés et se débarrassa de sa veste bleue, tavelée de sang.
- Flûte !
Gus Fiorello considéra le leader avec surprise.
- Flûte ?
- Oui, flûte. Regarde mon tee-shirt, un vrai tablier !
Le sang avait infiltré le coton grossier de la veste, imprégnant de la même façon le maillot blanc.
- Ah oui, c’est ennuyant.
- Ennuyant ? C’est un désastre, oui ! Je ne peux pas me présenter à mon rendez-vous dans cet état là, ça fait désordre. File-moi ta veste.

Les deux retardataires regagnèrent tranquillement la salle des repas en croisant un groupuscule d’individus blancs aux bras tatoués de symboles évocateurs. Abruzzi reconnut immédiatement au milieu des accolades musclées et des rires sinistres la silhouette élancée et nonchalamment appuyée au mur de Theodore Bagwell. Le meneur du clan des nouvelles chemises brunes lorgnait le condottiere de ses yeux scintillant de malignité, un sourire énigmatique relevant doucement ses lèvres. Abruzzi détourna le regard, pour mieux contenir un nouvel accès de colère qui lui chatouillait les doigts. Le signal de fin de repas retentit peu après.

Durant la fouille coutumière qui le retenait dans l’antichambre qui menait à la salle des visites, John se préparait à la rencontre qu’il attendait. Il franchit la porte grillagée le cœur bondissant à l’idée de la revoir avec ses robes élégantes et ses gosses plein les mains. Les deux marmots sautèrent comme des chiots joyeux dans les bras de leur père, tandis qu’il prit place en face d’elle, le visage heureux. Elle était toujours aussi ravissante. Les petites rides qui descendaient jusqu’à la commissure de ses lèvres roses et pliaient le recoin de ses yeux noisettes l’embellissaient de jour en jour, à mesure qu’elles affirmaient sur sa figure la maturité bienveillante de sa vie de mère. Il la regardait pendant qu’elle lui racontait les épisodes manqués sur les progrès des enfants dont il caressait doucement les cheveux blonds. Quelle douce occasion que cette fête stupide, finalement.
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