Les élégies de Pippin

Le latin me pervertit, j'ai succombé au charme élégiaque. Voilà le premier poème de ce qui constituera peut-être un recueil: Les élégies de Pippin


Devant l’huis de la taverne
Ta silhouette chérie je la vois.
Me voilà soudain bien coi :
Elle est accompagnée, grand bien me prenne !

Transpercé du dard jaloux,
Je ne peux que persifler.
Rubans et cotillons outranciers
Ornent ta chevelure aux reflets doux.

Je ne peux qu’agoniser !
Ma rage éclot en remous.
Tenant Frodon Saquet sur tes genoux
Tu te livres à des jeux bien peu discrets

Tandis que mon âge terne,
Pour partager de doux rites avec toi,
Bien trop tendre tu le crois.
Hélas Merry, toujours tu me maternes !


Et que demander de mieux,
Que vouloir plus fermement,
Que convoiter plus hardiment pourtant
Que nombres d’attouchements pernicieux ?

Je ne puis renoncer à mon élan ;
Et pour ne guère devenir trop envieux
Je déclame mon amour pieux
Et te fais roi de mes chants.

AAAAAAAH !!! *court partout en jetant des cerises*

Ah mais c'est terrible que j'aie raté cela !! Vil forum qui a omis de me prévenir de cet adorable poème !

Les vers hobbitiens sont une denrée si rare... j'applaudis des deux mains ! Et cette élégie est si jolie... Mon pauvre Pippouille, comme il doit souffrir de cette infortune. Ce que j'aime, dans ce poème, c'est que sa forme élégante et très douce recèle bien des passions moins reluisantes : la débauche de fin de bamboche hobbite, l'envie, le dépit, le jeune désir qui bourgeonne hardiment. C'est discrètement arrangé, et pourtant bien présent... J'espère vraiment que nous en aurons d'autres ! Et pourquoi ne pas y laisser transparaître une histoire ? Enfin, quoi qu'il en soit, je m'en lèche les babines d'avance !

Je t'envoie pleins d'encouragements sous formes de champignons dansants !

Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu un aussi joli "tribute to Tolkien"