Oui vous avez bien lu le titre j'ai fait une fic sur Alastor et Albus! C'est une idée qui m'est venue l'autre jour d'un seul coup...
Bon, je ne devrai pas trop vous traumatiser, cet OS est très sage mais j'espère que je pourrai vous contaminer avec le flufyness de ce couple!
Merci à Ruika pour sa bêta.
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JalousieAlastor Moody/Albus Dumbledore
Rating: G
Moody grommelait, les bras croisés sur son torse. Il jetait un regard furieux à Albus Dumbledore, assis de l’autre côté du bureau. Regard qui aurait suffit à glacer le plus courageux des hommes mais qui ne perturbait pas le Directeur de Poudlard, tout occupé qu’il était à prendre connaissance de la missive qu’il venait de recevoir. En effet, leur entretien privé avait été interrompu quelques minutes auparavant par un vieil oiseau rachitique, qui avait dû être une chouette dans sa prime jeunesse. Elle se reposait sur le perchoir près de Fumseck, qui semblait vouloir verser quelques larmes pour aider sa nouvelle amie.
Alastor Moody n’était pas un homme patient. Il détestait surtout qu’on le fasse attendre alors qu’ils étaient en train de discuter d’affaires importantes de l’Ordre. Et sa mauvaise humeur s’était renforcée en devinant l’auteur de cette lettre. Il grogna en voyant les joues de son vieil ami se colorer. Ben voyons, et bientôt il se mettrait à glousser comme une jeune fille en fleurs…
Quand Albus plia le parchemin et le posa lentement sur son bureau, il paraissait songeur. Aucune expression ne venait jouer sur son visage. Seuls ses yeux pétillaient. Mad Eye eut envie de tendre la main pour voler la missive. Il voulait savoir ce qu’il lui disait. Après tout, c’était un dangereux criminel et même s’il avait, lui, pris sa retraite, Alastor Mad Eye Moody restait un Auror, il pourrait exiger que Dumbledore lui laisse lire la lettre.
Le Directeur se leva et se dirigea vers une armoire d’où il sortit des biscuits pour hiboux et il en donna un à la vieille chouette. Il était toujours rêveur, ses pensées le portaient loin de cet endroit, dans une époque maintenant révolue. Alastor se demandait s’il se souvenait de la première fois qu’il l’avait vu. De la première fois qu’il avait senti son cœur battre pour lui. Il ressentit un pincement qu’il refusa d’analyser. Il était en colère. Il eut brusquement envie de partir, de laisser son ami à son passé. Il espérait que cela le ferait s’inquiéter et peut-être qu’il lui enverrait cet elfe bizarre, celui qui portait une taie d’oreiller comme vêtement et une théière comme couvre-chef, pour lui amener un message où il exprimerait son inquiétude à la vue de son attitude. Cette idée lui plaisait tellement qu’il en sourit.
Il allait se lever quand il vit Albus prendre le siège à ses côtés.
« De quoi étions-nous en train de discuter avant d’être interrompus ? »
Mad Eye le fixa, circonspect.
« Vous allez faire comme si rien n’était arrivé.
- Plaît-il ?
- Cette… lettre que vous avez reçue. Elle était de lui.
- Cela ne vous regarde pas, mon ami.
- Ah non ? » Cria l’ancien Auror. Il se leva sous l’effet de la colère. « Laissez-moi vous dire, tout de même, mon cher Dumbledore, que cette couleur rouge de collégienne que vous portez sur votre visage ne vous va pas ! Ayez un peu de pudeur tout de même ! Vous… Vous recevez une lettre de-de-d’am… d’affection de la part de votre pet- de votre a-… de ce type ! Et ensuite, vous me faites la morale à moi ? À MOI ? Celui qui … qui… Oh, et puis, vous commencez vraiment à me les gonfler avec votre sourire en coin et vos yeux bleus pétillants ! Arrêtez ça tout de suite ! »
Dumbledore observait son ami, à nouveau neutre. Mais le regard perçant de l’homme perturbait l’Auror. Il avait chaud, son cœur battait trop rapidement et il se sentit alors complètement stupide. Il réalisa soudain ce qu’il faisait.
« Seriez-vous en train de me faire une scène, Alastor ? »
L’homme blêmit sous l’accusation.
« Asseyez-vous et prenez un peu de thé ! Ne vous énervez pas, ce n’est pas bon pour vous. Pas bon du tout. »
Moody obtempéra, encore sous le choc. Il était tellement sonné qu’il but de longues gorgées du liquide chaud, en oubliant tous ses préceptes de vigilance constante. Il refusa de croiser le regard de l’autre homme, ne voulant pas voir ses prunelles rieuses. Il posa la tasse sur le petit guéridon à ses côtés et se sentit las. Il sursauta quand la main chaude d’Albus vint se placer sur la sienne et la serrer affectueusement.
« Vous n’avez rien compris, Alastor. Cette histoire est finie depuis longtemps. De temps en temps, je reçois ainsi des lettres de Gellert. Elles font à chaque fois remonter des souvenirs en moi. Des souvenirs joyeux du temps passé ensemble mais ils seront toujours entachés… toujours… Ils ne me laissent plus qu’un goût amer en bouche. Gellert et moi sommes conscients que tout cela n’étaient que des enfantillages de gamins trop gâtés… Ce n’est rien… Rien comparé à … à ce que je vis maintenant. »
Alastor hocha la tête, un peu sonné. La main de Dumbledore serra la sienne, essayant de lui faire comprendre ce qu’il tentait de dire maladroitement. L’Auror leva la tête vers son ami et leurs yeux s’accrochèrent. Il pouvait lire la détermination dans le regard de celui avec qui il partageait tant depuis qu’il avait été délivré de l’emprise de Bartemius Crouch Jr.. La détermination et l’affection… Il n’osait poser un mot plus fort sur ce qui pouvait les unir tous les deux. Il savait juste qu’il n’avait jamais connu autant de bonheur mais aussi de douleur auprès d’une personne. Douleur à l’idée de la perdre, par tragédie ou par lassitude.
Dumbledore sourit. Moody, automatiquement, lui rendit son sourire. Comme toujours, il était trop passionné, il se laissait emporter par des conclusions hâtives.
« Maintenant que cela est réglé, Alastor, de quoi parlions-nous ?
- Des sorts de protection installés aux abords du Terrier pour Noël… »
Ils continuèrent leur conversation. Moody ne prit congé que tard dans la nuit. Ce ne fut que lorsqu’il franchit la porte du bureau du Directeur qu’il lâcha enfin la main d’Albus…
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Poutoux.
Gred