College Boy.

Bonjour, bonjour !

Comme la Lanterne s’est quelque peu endormie, je vais tenter de la réveiller avec un clip que j’ai découvert il y a peu, avec mon père qui, autant le dire maintenant, est sacrément fan d’Indochine. Je ne sais pas si c’est pareil pour vous, mais je vous invite vraiment à regarder cette vidéo de six minutes, si saisissante que j’en suis venue à me décrocher totalement des paroles, j’avais les yeux rivés sur ce pauvre garçon.

Une petite explication pour aller avec tout ça : Indochine possède la même maison de disque que le groupe Sexion d’Assaut (brrrr… ). Or, peut-être le savez-vous déjà, mais les rappeurs ont été condamnés il y a quelques années à cause des propos homophobes qu’ils glissaient çà et là dans leurs « chansons » (vous pouvez trouver tout un sujet sur eux sur le MDS). Alors Nicolas Serkis, qui est bi (d’après mon père, moi j’avoue ne pas connaître ce groupe très, très bien), a décidé de faire exactement le contraire en créant cette chanson et ce clip.

Bon visionnage. Ames sensibles, s’abstenir.
Ah, et pensez que le garçon du clip est homosexuel...

Coucou Emma et désolée d'avoir mis un peu de temps à réagir. Pour faire dans l'originalité, j'étais en plein boulot, notamment pour un exposé présenté ce matin.
C'est vrai que la Lanterne est carrément en veilleuse depuis le début du mois (Pinec, reviens !). Il va falloir tenter de dégeler tout ça !

Ah, mais c'est ce fameux clip qui a fait polémique ! J'en avais entendu parler à la radio.
Personnellement, je trouve la symbolique un peu pompière (à l'image de la guirlande lumineuse dont la croix est garnie, d'ailleurs ), mais ça a le mérite de dénoncer clairement et franchement. A mon sens, le plus efficace reste le début plus travaillé et sobre, avec les boulettes de papier.

Tiens donc, des rappeurs homophobes ? Tu décooooooonnes ?
Mais depuis quand les rappeurs portent leurs scrotums à bout de bras en les agitant comme des clochettes ?
Mais depuis quand le rap est devenu la vitrine pleine de paillettes du néofascisme multiculturel ?
Half, tu es injuste. Et tes homélies sur le fait que, non, tout le southern rock n'est pas raciste ?
Pardon : depuis quand le rap grand-public-mis-sur-le-trottoir-des-ZUP-par-les-grosses-majors est-il...?
Ca va, ça va... Je retourne souffler dans le cor du Gondor...
... Sioniste !
Hein ?

Enfin, rien que sur le principe, bravo à eux, même si j'estime qu'ils auraient pu affiner un peu l'argument. Tu me diras, il faut que le message reste accessible à un rappeur...

L'étape suivante, après avoir joué sur un pathos à la Case de l'Oncle Tom (je ne me moque pas, c'est souvent ce qui initie la prise de conscience), ce serait de passer à la contre-attaque, avec une dignité de minorité plus affirmée. Ce n'est pas le tout d'être victime...

Merci d'avoir fait partager, en tout cas.