La merlette blanche
Bergère honnête le jour, mais ange noir le soir,
Elle déploie ses ailes blanches, s’exprimant tout en grâce,
Et lustre son plumage, n’y laissant nulle trace,
Mais le cygne est aussi vilain petit canard.
C’est une blanche colombe, mais quand arrive le soir
Son frêle brin d’olivier devient une plume salace.
Telle la pie voleuse qui joue à double face
Elle cache son ventre blanc sous de longues ailes noires.
Ces ailes de Lilith fuient la lumière assassine…
Et la voilà oie blanche, poule aux œufs rectilignes ;
Mais mazoutée la mouette dédaigne le bon aloi :
Elle redevient corneille et plonge ses racines
Au fond de la fontaine de jouvence libertine
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Coucou, cette étonnante oiselle-là c’est moi !