La lanterne fringante
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 Atelier 8 : mars 2008

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Lostie
Litany
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Gred
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MessageSujet: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyVen 21 Mar - 23:06

Voici le sujet pour l'atelier de mars.

Il est 21h07. Vous avez jusqu'à 21h37.

Bon courage !


Dernière édition par Gred le Lun 27 Oct - 21:12, édité 1 fois
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Litany
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyVen 21 Mar - 23:39

Thème : Gant

Pairing : Sweeney Todd/Anthony

Quand Anthony pensait à Mr Todd (et il y pensait souvent ces derniers temps), la première vision qui lui venait à l’esprit était ses mains. Chose étrange, elles résumaient dans son esprit tout le personnage. Très pâles, de longs doigts fins et habiles, surtout à manier le rasoir, miraculeusement préservées des conditions du bagne… Dissimulées à moitié sous des mitaines noires dont elles gardaient le goût de cire. Il détestait ces mitaines. Leur présence l’horripilait à chaque fois qu’il serrait la main à Mr Todd. Le contraste entre la peau si douce et le cuir dur lui donnait un long frisson… ou peut-être était-ce seulement le contact corporel avec le barbier ? Trop souvent il lui semblait que l’homme ne lui portait que peu d’intérêt, mais il sentait le besoin de toujours revenir vers lui… et puis c’était la seule personne qu’il connaissait à Londres ! En tout cas il ne supportait plus les vieilles mitaines qui recouvraient en partie ces mains qu’il appréciait tant… Anthony avait presque l’impression qu’elles rampaient sur la peau blanche, qu’elles cherchaient à gagner du terrain, à emprisonner les doigts de fée sous une matière sombre et rigide…

Il allait lui acheter des gants. Ça c’était une idée ! Des gants pour Mr Todd, il les lui offrirait, peu importe comment il le prendrait mais ces mitaines le mettaient vraiment trop mal à l’aise ! Des gants, ça protège mieux du froid que des mitaines (quelle est l’utilité des mitaines ?), des gants c’est beaucoup plus élégant ! Des gants, on ne les met que pour sortir, et la politesse veut qu’on les retire avant de serrer la main à quelqu’un...

Fin

J’ai ramé, j’ai ramé… _ _ ° C'est extrèmement court mais le temps est écoulé et je pouvais pas plus... (c'est QUOI ce thème ?)
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Lostie
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyVen 21 Mar - 23:45

Pfiou, relu de travers et moyennement satisfaite à chaud... j'espère que le délai est tenu en tous cas! ^^"

Thème: souris

Pairing: Desmond Hume/Charlie Pace (Lost)

Etre dorloté par la plus délicate et naturelle des berceuses... Le bruit lointain des vagues combiné à la légère brise se perdant dans les arbres maintenait Charlie dans un sommeil semi-conscient où tout semblait étrangement flou et cotonneux à la fois. Mais les délicatesses de Morphée furent brutalement interrompues par des plaintes nettement moins agréables pour les oreilles de tout mortel. Comme souvent, Aaron avait été le plus matinal. Charlie émergea plus ou moins facilement de son état doucement comateux et se leva. Claire était déjà penchée au-dessus du berceau de son bébé, natif bien malgré lui (et sa mère) de cette île maudite... La jeune femme se tourna vers son ami.
- Il a faim... je suis désolée qu'il t'ait réveillé...
L'Anglais haussa les épaules.
- Ca ne fait rien, dit-il en s'étirant. Un bon footing sur la plage de bon matin, y a que ça de vrai!
Et joignant le geste à la parole, il s'éloigna à petites foulées énergiques de l'abri, sous l'oeil mi-amusé mi-déconcerté de Claire.

Charlie n'y comprenait rien. Ils s'étaient crashés depuis près de deux mois à présent. Pratiquement depuis le début, il avait été là pour Claire, même quand Aaron était venu au monde... Il était évident que la jeune femme tenait à lui, mais un tel dévouement ne lui semblait pourtant pas réciproque. Et puis, après tout ce temps coupés du monde extérieur, pourquoi stagner à cette relation pour le moins platonique qui avait de moins en moins de sens pour le musicien?
Il soupira et s'arrêta de courir. Après tout, que fuyait-il? Et le pouvait-il, ici?

- Hé, mon frère!
Charlie se retourna vivement vers celui qui l'avait apostrophé.
- Desmond... je ne pensais pas voir quelqu'un déjà debout...
- Si tu l'es, pourquoi pas d'autres?
Pace ne trouva rien à répliquer à l'Ecossais qui eut l'air amusé.
- C'est une belle journée Charlie, tu devrais être heureux.
- Qu'est-ce qui te fait croire que je ne le suis pas?
- Tu as toujours l'air triste depuis quelques jours, tu ne souris plus...
L'Anglais baissa la tête. Il n'aimait pas être la cible d'inquisitions, et sans qu'il puisse se l'expliquer, encore moins en cet instant précis.
- Regarde mon frère, le soleil!
Charlie reporta son intention sur la mer et pût admirer un spectacle dont il prenait trop rarement la peine de profiter. Desmond s'assit sur le sable et il l'imita naturellement. Il se sentait bien.
- Tu as déjà vu quelque chose d'aussi magnifique? demanda l'Ecossais
- Je me demande... répondit-il avant de regarder Des et, à l'heureuse surprise de celui-ci, de lui offrir un large sourire.
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Ruika
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyVen 21 Mar - 23:46

Pairing : Nick/Warrick
Thème : Mauvaise Habitude

Warrick Brown n'avait jamais été rancunier. Sa grand-mère, une femme douce et aimante qui avait foi en Dieu et foi en l'homme, lui avait très tôt enseigné le pardon. Bien sûr, avec toutes les horreurs qu'il voyait sur les scènes de crime, il n'était pas aussi magnanime qu'elle. Cependant, dans la vie de tous les jours, il se montrait le plus tolérant et le plus compréhensif possible. Le fait d'être homosexuel et de vivre avec un Texan maudit qui allait de bêtises en catastrophes mortelles devaient aussi pencher dans la balance. Sa vie était très bien ainsi et, malgré quelques épreuves difficiles, malgré les situations agaçantes du quotidien, malgré la monstruosité qu'il cotoyait au travail, Warrick n'avait jamais remis en cause sa façon de gérer sa vie. Il avait la conviction profonde que la colère ne changeait rien.

Et puis, hier était arrivé. Il avait surpris une conversation entre Sarah et Nick et, pour tout avouer, la jeune arriviste avait sérieusement ébranlé ses certitudes. Elle lui expliquait la vie qu'elle faisait mener à Grissom, comment ils vivaient depuis que l'entomologiste avait accepter de la voir partager sa demeure et son lit au jour le jour. Elle soutenait à Nick qu'une relation ne pouvait fonctionner qu'avec de l'amour. Et que, par amour, il ne fallait ni tolérer ni perséverer sur la voie des mauvaises habitudes. Le sacrifice et la maîtrise de soi, même dans les petits détails, étaient le seul ciment d'une relation durable. Warrick avait eu peur de la réponse de l'homme qui partageait sa vie. Après tout, vivre avec un accro aux jeux de hasard et d'argent constituait une sacrée mauvaise habitude à supporter. Et pourtant, Nick avait subi cette situation très longtemps, attendant patiemment que sa moitié lui demande réellement de l'aide. Maintenant qu'il allait mieux, Warrick comprennait le sacrifice que constituait une telle relation. Et pourtant, pour toutes les raisons qui avaient toujours cimenté sa pensée, il avait pris le pardon de Nick sans se poser plus de question. Mais, encore une fois, le Texan ne l'avait pas abandonné. Alors que Sarah concluait sur le besoin de ne rien laisser passer, pas même la fâcheuse habitude que Grissom avait de ne pas refermer son terrier artificiel pour fourmis en manque d'amour, il avait simplement explosé d'un rire assez sarcastistique. Reprenant son sérieux, il s'était contenté de dire à Sarah qu'il ne ferait que respecter son opinion, mais que pour ça part, l'amour n'était pas une question de sacrifice de l'autre, mais de sacrifice de soi.

- Même quand on couche avec un accro aux paris ?

Le regard de Nick c'était durci et, sur un ton qui n'admettait aucune réplique, il lui avait répondu :

- Warrick a supporté pour moi, bien plus de travers dangereux pour un couple, que Grissom et ses fourmis ne pourront jamais t'affliger.

C'est ainsi que, se souvenant du premier (et dernier) adultère du Texan, de sa peur de le présenter à ses parents, de l'habitude qu'il avait de se fourrer dans des situations qui mettaient sa vie en danger, et son coeur se serrant sous l'effet de la sincérité qu'il lisait dans ses yeux qu'il chérissait chaque jour un peu plus, Warrick avait repris confiance en lui. Il s'en était fallu de peu pour que cette petite écervelée ne le fasse réellement reconsidérer les bases mêmes de sa vie.

Un rire cynique lui échappa à ce souvenir. Oops. Il allait réveiller son compagnon à ce rythme. Embrassant doucement sa jour pour que celui enregistre, même dans son sommeil, son amour pour lui, il essaya de quitter discrètement la chambre. Peine perdue. Il glissa sur un boxer qui ne lui appartenait visiblement pas et s'écrasa violemment, les fesses contre le parquet. Cette foutu habitude qu'avait Nick de laisser traîner ses affaires !

Il y a vraiment des matins où Warrick Brown n'avait pas envie de pardonner.
______________________________

Je l'ai fait en 30 minutes pile, même si ça dépasse un peu là le temps que je fasse le post et que je relise très rapidement. C'était un vrai défi pour moi cette gestion du temps, je suis assez soulagée d'y être arrivée. J'espère que mes camarades fans du pairing aimeront ^^
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyVen 21 Mar - 23:54

Thème : Huis Clos
Pairing : NickGreg (CSI Las Vegas)


« Pouvez-vous nous laisser maintenant, Greg ? » demanda Grissom, en se penchant vers le plus jeune.
Greg hocha de la tête et, complètement choqué, se leva de la chaise où il était lourdement installé pour se diriger d’un pas pesant vers la porte. Sans réfléchir, il l’ouvrit et se retrouva de l’autre côté. Il balaya le couloir du regard, sans réellement comprendre ce qu’il faisait là. Il repéra un banc et eut l’envie urgente de s’y affaler. Il s’assit d’un mouvement brusque et se prit la tête dans les mains. Hagard, il n’arrivait pas à analyser ce qui se passait. Un mouvement lui fit lever la tête. De la porte vitrée, il vit les hommes et la femme qui statuaient sur son cas.
À huis clos.
Comme s’il était l’accusé dans un tribunal et qu’ils étaient les jurés.
Ils allaient décider du futur de sa carrière. Ou du non futur de sa non carrière.
Il détourna le regard, un poids le compressant. Il ne savait pas s’il allait se mettre à pleurer, vomir ou casser ce qui pourrait se trouver à sa portée.
Il avait fait une grosse bourde. Une erreur qui allait sûrement le poursuivre pendant longtemps. Il ne comprenait pas comment il avait fait pour se tromper. Mais cela ne servait plus à rien de se repasser le film des derniers évènements, de ses derniers faits et gestes. Cela ne changerait rien au fait qu’il a foutu en l’air deux affaires : en détruisant les preuves de la première et en contaminant des indices de la deuxième, les rendant irrecevables. Et, pour en rajouter, il jetait un doute sur la crédibilité de leur laboratoire… Il se rappelait du visage de Grissom quand il avait compris. L’incrédulité, le doute puis la certitude. Il ne s’était pas mis en colère, ne l’avait pas réprimandé mais cet air qu’il avait eu… Cette déception qui se lisait dans chacun de ses traits. Et pas seulement chez son supérieur mais aussi sur le visage de ses collègues. Catherine, Warrick, Sara et… Nick… Il cacha son visage de nouveau dans ses mains. Il ne voulait pas voir la sentence arriver.

Il sursauta quand il sentit une main chaude se placer sur sa nuque. Les longs doigts caressaient sa peau tendrement, sans brutalité. Tandis qu’il relevait la tête, ils glissèrent dans ses mèches folles, les indisciplinant encore plus.
Il tourna son visage vers le nouvel arrivant. Stokes lui adressa un grand et chaleureux sourire.

« Hé Grego ! »
Greg ne put résister ni à la caresse, ni à la voix envoûtante encore moins au surnom ridicule que lui donnait son ami et sourit. Il ne se jeta pas dans ses bras parce qu’il était conscient de l’endroit où ils se trouvaient. Pendant quelques secondes, il s’était demandé où était Nick mais il avait compris que celui-ci ne pouvait pas l’aider alors qu’il avait commis une si grosse erreur.
Le regard du Texan s’était reporté sur le groupe dans le bureau. Il fronça les sourcils.
« Comment ça s’est passé ?
-Oooooh pfff… », marmonna Sanders. Il ne se sentait pas capable de formuler une phrase même simple. Il avait l’impression d’être sur le point de craquer. Il avait peur d’être pris d’une crise d’hystérie et de se mettre à hurler comme un dément.
« - Greg ! s’exclama l’autre homme. Tout va bien se passer. »
Le plus jeune sourit, ironique. Comme si tout pouvait s’arranger en un claquement de doigts !
« - Nick, comment veux-tu que ça aille bien ! J’ai merdé ! Et pas qu’un peu ! J’ai compromis deux affaires. Deux, d’un coup ! Tu crois qu’Ecklie et le Shérif vont sortir de là en me félicitant ! "Bravo Sanders ! Belle prestation !" Je parie que Grissom doit se demander quelle a été son idée de m’engager… Je suis sûr qu’il n’aura pas de mal à me virer. Si j’étais à sa place, c’est ce que je ferais. Bon sang, Nick, je suis… »
Plus le technicien parlait, plus son anxiété montait… Il était sur le point de se mettre à crier quand Nick l’interrompit, en resserrant sa prise sur la nuque de l’autre homme.
« Tu crois que Catherine et Griss sont là-dedans pour t’enfoncer ! Catherine a aussi commis des erreurs. Tu t’en souviens ! L’une d’elle t’a même conduit à l’hôpital. Grissom ne t’en veut pas. Il sait que lorsqu’un de ses techniciens commet une faute, c’est tout le laboratoire qui la commet, lui le premier !
- Nick, je ne pense pa…
- Tu penses trop ! Là, à l’intérieur de ce bureau, ce n’est pas juste un groupe de personnes qui font bloc contre toi. Non, tu y as deux collègues, deux amis qui feront leur maximum pour faire pencher la balance de ton côté. Et je suis là aussi. Tu peux compter sur moi. Et aussi, sur Sara, Warrick, Brass ! On sera tous là pour témoigner que ces derniers mois ont été harassants pour toi, que tu es surchargé de travail et que cette erreur, bien que désastreuse, est due à un manque de repos et non pas à un manque de compétence de ta part. Nous serons tous là pour t’aider. »
Greg baissa la tête sur ses mains serrées. Il se mordit les lèvres et hocha la tête, ému. Il s’était senti seul mais il aurait dû se rappeler que Nick et les autres étaient là pour lui. Il allait remercier son ami quand la porte du bureau s’ouvrit.
Le huis clos était terminé.
Les deux hommes se levèrent d’un bond. Catherine Willows les observa tous les deux, l’un après l’autre. Elle ne put néanmoins pas voir la main de Nick serrant fortement celle de Greg, dans son dos. Elle sourit à ce dernier, tout en lui disant :
« Tu peux rentrer. Nous avons à te parler. »
Le jeune homme acquiesça et suivit Catherine. Avant de rentrer, il lâcha la main du brun et lui lança un dernier regard. Nick lui sourit, ce qui réchauffa Greg et lui donna encore plus de courage.
« Merci », murmura-t-il presque silencieusement, avant de fermer la porte derrière lui.
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptySam 22 Mar - 0:01

Je vous poste la fic de Half qu'elle a fait plus tôt dans la journée car elle a eu un empêchement pour la soirée.

Pairing : Dom/Billy
Thème : Jeunesse

Ca l’avait repris au sortir de l’île.
Il avait finalement tiré sa révérence en tant qu’acteur bon marché. Brutalement, il quittait le corps rongé de Charlie pour retrouver une neutralité intégrale. La perte avait été déroutante ; il l’avait crainte, connaissant sa peur du vide. S’étaient profilés devant lui les fantômes d’une année larvaire, indigente, masturbatoire, tubulaire et spiralée. L’angoisse s’était logée dans son ventre et il s’était résolu à ne pas se laisser piéger une nouvelle fois. Il avait quitté le plateau de « Lost » en espérant justement ne pas se perdre. Avec la fin de ce chapitre professionnel était naturellement advenue celle du chapitre sentimental. Dommage pour les projets de mariage et de ponte sous les cocotiers hawaïens, entourés des petites bêtes exotiques qu’il affectionnait tant… Alors il avait coupé sa tignasse de naufragé, comme pour se convaincre de faire table rase, et avait réuni les nombreuses pellicules qu’il avait amassées ces dernières années sans prendre le temps de les analyser. Cela lui avait valu quelques cigarettes et quelques nuits blanches, mais le petit miracle qu’il avait secrètement espéré et envisagé de biais avait incubé.

Ca avait repris comme une petite boule, d’abord. Une bulle solide qui se dégageait lentement de la gangue plus récente. Des bouts de jeunesse éparpillés autour de lui, sur la table, les chaises, et même les vivariums de ses chères araignées. De vieux compagnons, des arbres particuliers, un énorme weta, des soirées entre obscurité et rais de lumière trop vive. Lui-même. Ca s’était dilaté, pour qu’il entre à nouveau en contact avec cette jeunesse qu’il n’avait pu qu’enfermer à double-tour pour réussir à avancer. Le plus déconcertant était qu’il n’avait pas eu peur, cette fois. Les pellicules étaient restées endormies suffisamment longtemps. Les développer n’avait plus constitué un danger. Il les avait regardées en face, tandis que Gizmo courait sur les clichés colorés. Et il avait pu plonger dans cette période bouclée pour de bon par l’intermédiaire de ces fragments qu’il en avait gardé. Il avait osé certains parallèles avec sa dernière expérience, avait trouvé l’équilibre pour manipuler ces deux liasses de passé. Il avait alors eu le sentiment d’éprouver un peu le sauvetage que Charlie avait raté.

Ca l’avait pris devant l’une de ces photos. Dans la salle d’exposition, il avait considéré ses œuvres d’un œil un peu circonspect. Avait-il retenu les bonnes ? Auraient-elles un intérêt pour toute personne extérieure à lui-même ? Devait-il se faire à l’idée que ces images figent son passé ? Il avait fixé un moment la photographie où il figurait à ses côtés. C’était la plus simple de toutes. Elle apparaîtrait sans doute vulgaire aux visiteurs, posée comme une photo d’amateur au milieu de ses zooms vertigineux sur les chélicères d’une araignée et de ses faux ratés panachés de lumière électrique. Une photo qui n’aurait pas déparé dans le patchwork mural d’un étudiant, vraiment. « Must be love », était-elle intitulée. C’était peut-être un peu hypocrite de sa part. Ces derniers temps lui avaient appris que l’amour se définissait principalement à partir de trois choses : le sexe, le mariage, et les enfants. Billy et lui n’avaient partagé aucun des trois… enfin, presque. Un sourire résigné s’était esquissé sur son visage tandis qu’il s’éloignait de la photographie. Il avait été saisi par une autre, une bien plus récente étrangement. Le cliché qui l’avait happé et avait remué les profondeurs n’était pas une image de sa jeunesse. Elle avait marqué les suites d’une de ses dernières crises de mélancolie. Elle l’absorba un moment.

Et soudain Dominic avait filé. Il avait filé de la salle d’exposition avec le pas de ceux qui viennent de se souvenir où ils ont laissé ce qu’ils avaient perdu.
« She knows », était-elle intitulée.



http://www.hamiltonselway.com/MonaghanDetail.php?image=SheKnows&date=3&size=1&title=She%20Knows


Dernière édition par Gred le Sam 22 Mar - 11:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptySam 22 Mar - 0:14

J'ai vraiment essayé mais... ça ne respecte pas le thème, pas vraiment le pairing, ça part dans tous les sens et je n'aime pas, honnêtement. (Oui, je sais, ce n'est pas une très bonne entrée en matière *ptit sourire gêné*)
Je suis encore désolée pour le retard, vraiment vraiment.

Thème: Autour d'un thé au jasmin.
Pairing: Original: deux professeurs - slash.

Il y avait, au fond du tunnel, au détour du chemin et caché dans les fissures de la roche, une petite caverne. Une caverne de rien du tout, un peu humide, un peu froide. Une minuscule caverne, un petit quelque chose innocent, vierge, blanc comme la neige qui tombait au dehors. Juste une petite caverne. Rien que ça.

Puis, la caverne s’était écroulée, et Alice s’était écroulé avec elle. Elle s’était enfouie sous les pierres, derrières les fissures, au détour du chemin, au fond du tunnel. Au bout du monde.
Elle ne bougerait plus, parce que tout, jusqu’à l’air qui lui arrivait à travers les fissures, était froid. Glacial. Plus dur, plus âpre que le plus grand des icebergs, plus violent qu’un fusil, plus dégoûtant qu’un cou qu’on égorge, plus terrible qu’un homme qu’on exécute.
Parce que ses doigts étaient brisés, ses lèvres saignantes et ses poumons, évaporés. Parce que le plus doux des sons n’étaient plus qu’un silence horrifiant, parce qu’une simple note était un requiem, parce que son instrument n’était plus qu’une machine à tuer.
La caverne s’était écroulée. A force de trop croire, de trop aimer, les piliers s’effondre. Avec elle, s’était écroulé un monde qui s’assassine, avec elle, le reflet bouillant de cette autre femme, au fond d’une tasse dans un grand jardin. Avec elle, la musique.

Et pourtant, elle se rappelait que la forêt y était belle, que la nature y brillait. C’était son jardin. Son endroit. Elle se rappelait le banc où les bourgeons s’ouvraient, où les graines prenaient racine. Elle se souvenait avoir chaud, elle se souvenait d’autres doigts, d’une autre bouche, de bruits, de fanfares, du vent dans les arbres, de la neige en hiver.
Elle se souvenait de la musique. Elle se souvenait de cette autre femme qui, elle aussi, faisait de mélodies, des leçons. Des leçons emplies de notes, emplies de bruits, et puis, parfois, de silence.

Elle se rappelait un temps où elle apercevait son reflet dans une tasse de thé. Elle se rappelait cette odeur entêtante. Du jasmin. Beau comme le jardin.

Puis, dans la caverne, le soleil s’est éteint, d’abord doucement, puis impitoyablement, comme on écraserait un mégot. Alice s’est alors recroquevillée. Elle se rappelait le temps où son cœur battait encore dans sa poitrine.

Autour d’un thé au jasmin, elle avait longtemps pensé à décrocher la lune, à déplacer les montagnes. Avant qu’on écrase le soleil. Avant qu’on assassine. Avant le reste.

Elle ferma les yeux et se prépara toute entière. Comme une tasse de thé qu’on brise. Comme un jardin dévasté. Comme un instrument qu’on fracasse. Comme un morceau qu’on souille. Comme une note qu’on méprise. Comme des leçons de musique qu’on abandonne.
Comme la solitude. Comme un sourire brisé.

Un peu comme le sentiment d’une humanité violée.
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptySam 22 Mar - 0:31

Hello tout le monde ! Ah quel bel atelier encore une fois ! ;D

Je vous laisse quelques impressions rapides mais je suis un brin fatiguée donc ce ne sont que des ébauches de reviews.

Litany, je trouve que tu t'en es bien sorti ! Le thème était de moi. Je pense que ça tombe bien avec Todd. Et tu as su très bien utilisé le thème. Pour un premier atelier, c'est très bien.

Lostie, j'aime beaucoup ton texte surtout la dernière phrase. Je voyais bien la tête de Charlie et même le visage étonné de Desmond. Et puis j'ai apprécié le début sur l'absurdité de sa relation avec Claire. ^^

N'amour, comme je te l'ai déjà dit, c'est génial ! Je ne suis pas très étonnée que tu frappes sur Sara. Pauvre Gil quand même... Il n'a pas de chance d'être avec elle (mais d'un certain côté, bien fait pour lui s'il la choisit!). Tu as bien fait d'utiliser la manie du jeu pour Warrick. Et la fin ! ^^ *mdr*

Half, ton texte est succulent ! Qu'est-ce que j'ai bien fait de te redemander du DomBilly. Faut dire que l'actualité nous aide beaucoup en ce moment. cherry J'espère qu'il file vers Billy, notre Dominou.

Mailine, ton texte est bon. Je trouve que le thème a été bien respecté. Il est vrai que le pairing s'est un peu dilué mais encore une fois, on a le droit à un texte très riche.
J'espère que tu vas bien.

Merci à tous pour cet atelier ! On a encore de merveilleuses productions !
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La Halfeline
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptySam 22 Mar - 17:00

Litany, j'ai adoré ton Sweeney/Anthony! Tu as réussi là où j'ai honteusement échoué le dernière fois... J'ai adoré la description des mitaines qui "mangeaient" la peau blanche. Tu as très bien manié ton sujet, et la phrase de fin sonne tout à fait bien, je trouve.
Continue dans cette voie!

Très mimi cette petite scène, Lostie! ^^

Mailine, comme d'habitude, on ne peut que se retrouver frustré devant l'insuffisance d'une review pour transmettre toutes les émotions étranges que ton texte soulève. Particulièrement sombre celui-ci... Il garde un mystère apparemment très lourd. Comme toujours, des images incroyablement fraîches se bousculent en lisant les mots, et l'angoisse sourde naît dans l'esprit. Je ne le répéterai jamai assez: ma fille, tu as un don. Tu dois publier un recueil de nouvelles. Même les productions qui ne te satisfont pas sont exceptionnelles.
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KatSou
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyMar 25 Mar - 3:51

Ah! quel atelier ^^ Je frétille à l'envie d'apporter mon grain de sel quant à vos productions. Je le ferai, mais pas ce soir, je suis un peu fatiguée...

Je n'ai pas déserté, mais les habituées connaissent ma réticence face aux règles des défis. Je ne sais pas écrire en trente minutes. C'est avéré, cette fois. J'ai terminé mon petit texte, mais pour le coup, je sens qu'il va réellement finir dans le camp des hérétiques, parce que pour un atelier du vendredi, nous sommes déjà mardi, parce que j'ai très largement doublé mon temps d'écriture, parce que je n'ai pas respecté le thème ni le pairing, et donc en définitive, il ne reste plus grand chose du présent défi dans ma participation. *reprend bruyamment son souffle*

Voilà Mr. Green
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MessageSujet: Re: Atelier 8 : mars 2008   Atelier 8 : mars 2008 EmptyMar 25 Mar - 13:44

*débarque du lien de sa messagerie lui indiquant une réponse à ce topic, messagerie qu'elle avait régulièrement scrutée dans cet espoir tout le week-end durant*

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!


*détale vers le coin des hérétiques*
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