La lanterne fringante
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 Revenir, respirer.

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2 participants
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Camille
Lascive luciole
Camille


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Date de naissance : 22/08/1986
Age : 37
Localisation : A l'orée du petit bois
Emploi : Etudiante

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MessageSujet: Revenir, respirer.   Revenir, respirer. EmptyJeu 20 Sep - 17:04

Petit début de fic, qui devrait, si tout se passe comme prévu, se finir en Aragorn/Legolas.
Pas sûre que ça se passe si bien, puisque c'était sensé être un OS, et voilà que je le coupe en deux, peut-être en trois !

Tristounet, mais j'arrive pas à écrire autre chose ^__^

Sur ffnet, je me suis permise de mettre une petite dédicace à la Lanterne, donc pas de raison que je ne la mette pas ici !
Donc mesdemoiselles, ceci pour vous parce que sans la Lanterne, je ne me serais jamais aventurée à écrire du SDA, et vraiment ç'aurait été dommage. Revenir, respirer. 162881

_________________________________________________________________________________

Il marchait par pur automatisme. Un pied devant l’autre, nul besoin de penser. Pour un elfe, le mouvement le plus naturel. Aucun effort à fournir, simple comme respirer.

Et respirer comme vivre. Respirer pour vivre. Un dernier objectif à atteindre, au moins. Il lui devait bien ça. Le prévenir avant de partir.

La seule chose qu’il percevait encore, c’était le vent sur sa nuque. Une brise froide, qui tentait de s’infiltrer sous ses vêtements, de le rendre aussi froid que s’il était déjà mort. Mais il luttait contre cela. Seul ce frisson sur sa nuque le dérangeait, le choquait. Jamais il n’avait senti le vent à cet endroit. Jamais il n’aurait dû le sentir. Et cette sensation lui rappelait avec une acuité insupportable la douleur de la perte.

OoOoOoOoO


« Legol... Tes cheveux ! Mon ami, qu’est-il arrivé à tes cheveux ? »
« Mon roi, s’inclina Legolas. Un grand malheur m’a frappé, je suis venu vous demander asile, pour quelque temps. Pourrez-vous m’accueillir ? »

Aragorn, devenu depuis maintenant de nombreuses années Elessar, roi des territoires réunifiés de Gondor et d’Arnor, tentait de se remettre de sa surprise, et réussit à la dissimuler pour offrir à son ami un accueil digne de son rang et du lien qui les unissait.

Sans poser plus de question, sachant que Legolas lui offrirait les réponses le moment venu, il guida son hôte vers l’appartement qui lui était réservé à l’intérieur de palais.

Au moment du couronnement, il avait décidé d’offrir à chaque membre de la Communauté la possibilité de venir aussi souvent qu’il le souhaitait lui rendre visite. Et pour cela, il avait fait en sorte que chacun dispose d’un petit appartement au sein de palais.

Celui de Frodon n’avait plus jamais accueilli de visiteur depuis le départ du Porteur de l’Anneau vers l’Au-Delà des Mers. Et les autres n’avaient plus été occupées qu’en de très rares occasions, jusqu’au départ de leur occupant vers les Cavernes de Mandos.

Celui de Legolas avait été conçu pour offrir tout le confort souhaitable pour un elfe sylvestre : il était largement ouvert par de grandes baies sur un balcon léché par les branches mouvantes des arbres qui bordaient le palais, ses pièces étaient ornées dans un style floral très léger. La lumière artificielle était très douce, ténue, pour respecter le cycle naturel du jour et de la nuit.
Legolas y retrouva sa chambre avec un grand lit aux draps blancs, son salon de détente et de réception, ainsi que sa salle de bain très modeste et tout en matériaux naturels.

« Legolas, tu es chez toi ici. Si tu désires nous rejoindre pour le dîner, saches qu’il sera servi au Petit Salon. Mais tu peux rester ici et demander qu’on te serve un repas. Il sera fait comme tu le souhaites. »
« Merci, Aragorn. Je pense que je vais rester ici. Merci de ton accueil.»
« C’est normal, mon ami. A demain. »
« Bonne nuit, mon roi. »

OoOoOoOoO


Alors qu’il marchait vers ses appartements afin de se préparer pour le repas du soir, Aragorn se sentit hanté par la vision qu’il avait eue de Legolas au moment de l’accueillir. Soucieux de le préserver, il avait pu en faire abstraction en la présence de l’elfe, mais tout lui revenait maintenant avec une force incroyable. Cette image... comme un cauchemar.

Legolas avait... coupé ses cheveux. Ou plutôt arrachés. Ses magnifiques cheveux, il n’en restait que quelques mèches éparses, de longueurs inégales, les plus courtes lui laissant un simple duvet sur le crâne, et aucune ne dépassant la ligne de son menton. Aragorn n’avait jamais vu un elfe aux cheveux courts, c’était totalement inconcevable. Sans savoir pourquoi, il se doutait que c’était très mauvais signe.

Et un autre élément achevait de le persuader que quelque chose de grave était arrivé à son ami : il avait tracé sur son front, avec ce qui ressemblait à de la cendre, un signe en forme de feuille. Il ne connaissait pas la signification de ces distinctions physiques, mais elles étaient forcément de mauvais augure.

Aragorn en tremblait. Il se reprit en arrivant devant sa porte. Rien ne devait transparaître de son trouble, les enfants – même s’ils étaient adultes, maintenant - n’avaient pas besoin de se faire du souci pour leur père. Mais il était bien décidé à demander quelques explications à Arwen à la fin du repas.

OoOoOoOoO


Arwen avait bien compris que son époux n’était pas dans son humeur ordinaire. Il n’avait pas participé aux conversations du repas, n’avait pas cherché à taquiner son fils, n’avait pas ri aux facéties de ses filles.

Dès qu’ils se retrouvèrent seuls tous les deux, elle approcha son siège du sien et, prenant ses mains, lui demanda :

« Mon ami, quelque chose vous tracasse. »

« Oui, Arwen. Je comptais vous en parler, vous devriez pouvoir m’aider. Legolas est arrivé au château dans l’après-midi. »

« Et il n’est pas venu dîner avec nous ? »

« Justement, non. Il ne va pas bien. Il m’a annoncé qu’un malheur lui était arrivé, et n’ai pas jugé utile de l’interroger plus avant. Il se confiera quand il le voudra. »

« J’espère qu’il n’est pas trop mal... » pensa t’elle à voix haute. Puis elle dit : « Bien sûr. Vous avez bien fait. »

« Mais j’ai été très perturbé par son apparence, sans doute pourrez vous me dire si elle correspond à quelque tradition elfique dont je n’aurais pas connaissance. »

« Oh non ! » Arwen cria, horrifiée. « Il a coupé ses cheveux, n’est-ce pas ! Oh, quel malheur ! Mais qu’a t’il bien pu lui arriver de si terrible ? » Elle avait pâlit, ses mains tremblaient et ses yeux se remplissaient de larmes. Aragorn comprenait de moins en moins.

« Arwen, m’expliquerez-vous ? Je m’inquiète pour notre ami ! »

« Oh, c’est terrible. Chez les elfes sylvestres, se couper les cheveux est le signe du deuil le plus profond. Legolas doit être désespéré, il a dû lui arriver ce qu’il pouvait craindre de pire... Comment pourrions nous lui venir en aide ? »

« Il avait également un signe tracé à la cendre sur le front... »

« A la cendre... C’est un indice. »Arwen réfléchit un moment, puis reprit ses explications, plus calme. De toute façon, elle ne pouvait rien pour leur ami dans l’immédiat. Autant expliquer le maximum à Aragorn, qu’il sache comment agir en présence de Legolas.

« Les cheveux coupés, ou même arrachés dans les cas les plus graves... »

« C’est le cas de Legolas » interrompit le roi.

Arwen poussa un long soupir tremblant, puis continua son explication.
« C’est donc le signe du deuil. Quant au signe tracé sur le front, il renseigne sur la cause du deuil. S’il s’agit de cendre, il doit s’agir d’un feu, d’un incendie. Et Legolas aura tracé le signe avec les reste laissés par les flammes. Il aurait pu le tracer avec du sang, de la terre, ou même de l’eau. »

« Pauvre Legolas... Je crains de ne pouvoir lui être d’une grande utilité. Il sera néanmoins le bienvenue ici, aussi longtemps qu’il le voudra, n’est-ce pas ? » voulut s’assurer Aragorn.

« Bien sûr ! Vous devrez être prudent, qu’il n’aille pas jusqu’à perdre le goût de la vie, qu’il nous ne quitte prématurément ... »

« Arwen ! » Aragorn bondit de sa chaise, très agité. « Comment osez-vous émettre de telles hypothèses ? N’y aurait-il donc ici rien qui puisse le retenir ? Et vous, et moi ? Ne resterait-il pas pour nous ? »

« Elessar. Il souffre terriblement. J’espère de tout cœur que cette amitié sera suffisante pour le retenir. Mais il ne peut pas être sans ignorer que votre propre volonté va déclinant... »

« Nous en parlerons plus tard. Pour l’instant, lui seul compte. Je resterai aussi longtemps qu’il le faudra pour m’assurer de son bonheur de vivre. Y a-t-il autre chose que je dois savoir ? »

Arwen retint un soupir. Elle savait très bien que son époux se lassait chaque jour un peu plus de la vie qu’il menait. Leur fils étant en âge de régner, il songeait à se retirer, pour retrouver les compagnons de sa jeunesse dans leur vie d’immortalité. Elle savait que son amour pour lui ne suffirait pas à le retenir. Ce malheur qui arrivait à Legolas serait peut-être la dernière chose qui pourrait le garder dans ce monde. Elle expliqua donc au roi ce qui lui permettrait de soutenir l’elfe dans sa douleur.

« Les cheveux ont une symbolique très importante pour les elfes. On les coupe au pire de la a douleur, et celle-ci ne sera totalement estompée que lorsqu’ils auront retrouvés une certaine longueur. Le deuil s’arrête quand les cheveux ont repoussé jusque sous les omoplates, en moyenne.
Mais chaque elfe et chaque malheur décide en vérité du temps qu’il faudra pour reprendre une vie normale. Je ne puis m’avancer pour Legolas, je n’ai aucune idée de ce qui a pu lui arriver et nous ne sommes pas assez intimes pour que je sache s’il est dans son tempérament de s’appesantir sur sa douleur, où plutôt de la rejeter loin de lui. D’autant que nous sommes une race très pudique sur les sentiments, vous le savez comme moi.
Et cette marque sur son front : il n’a pas le droit de la laver. Elle devra s’effacer seule, avec le temps. Tant qu’elle sera là, il devra suivre un jeûne sévère, ne pourra assister à aucun divertissement et ne pourra pas se préoccuper de son apparence. Ainsi, il ne pourra pas chercher à modifier sa coiffure.
Ce laps de temps est nécessaire pour que l’esprit et le corps se reposent après le terrible évènement.
Vous devrez être très présent auprès de lui, puisque c’est vous qu’il a choisi pour l’aider en venant ici. Prenez grand soin de lui, aidez-le et protégez-le comme vous l’aimez. »

OoOoOoOoO


Alors Aragorn décida de se consacrer entièrement à Legolas. Il organisa la cérémonie de passation de pouvoir et abdiqua, léguant la couronne, le trône et le royaume à son fils Eldarion. Arwen, comprenant le besoin de son mari d’aider son ami, prit en charge les premiers pas de son fils dans sa nouvelle charge.

Quelques jours avaient passés, sans nouvelle de Legolas. Aragorn avait respecté ce silence mais commençait à s’inquiéter. Il n’était pas bon pour son ami de rester seul si longtemps dans un tel état d’esprit.

Il alla frapper à la porte de l’appartement de l’elfe, mais n’obtint pas de réponse. Soucieux, il recommença sans plus de succès, et finit par appeler un serviteur, qui l’informa que Legolas n’avait pas quitté sa chambre depuis son arrivée mais qu’il se faisait apporter de quoi se sustenter chaque jour. Aragorn respira, soulagé.

Pourtant, il était toujours décidé à parler à son ami, aussi entra t’il doucement dans la chambre. Elle était plongée dans le noir, aucun bruit ne parvenait aux oreilles du Rôdeur. Il s’avança avec précaution, jusqu’au bord du lit où il vit son ami endormi.
Son aspect, tel qu’Aragorn le percevait dans la pénombre, était toujours aussi terrible. Comme l’avait dit Arwen, il n’avait pas effacé la marque qui se devinait encore sur son front. Ses cheveux n’avaient pas non plus été recoupés. Et il semblait au roi que Legolas n’avait tout simplement pas quitté son lit depuis son arrivée.
Il s’en voulut de ne pas être venu prendre de ses nouvelles plus tôt, mais il était maintenant bien décidé à rattraper son retard, l’à aider au maximum.

Il se dirigea vers la fenêtre, où il tira le lourd rideau qui maintenait la pièce dans le noir. Il fut un instant ébloui par la soudaine clarté, mais se réjouit de la présence d’un lumineux soleil qui ne manquerait pas de mettre du baume au cœur blessé de Legolas. Il ouvrit en grand la baie et alla respirer un moment sur le balcon.

Quand il se retourna, l’elfe était réveillé et le regardait depuis son lit. Aucune joie n’apparaissait sur son visage, ses traits tirés et son teint blafard disaient mieux que des mots à quel point il souffrait.

Aragorn revint s’asseoir sur le bord du lit, il se pencha pour prendre la main de son ami dans les siennes, ses yeux plongés dans les prunelles étirées. Il aurait voulu réconforter son ami, mais il ne savait pas quoi lui dire. Il craignait d’être maladroit, de le blesser involontairement. Sans qu’il en prenne conscience, il avait commencé à caresser la main amaigrie blottie entre les siennes.
Finalement, il dit :

« Legolas, voudrais-tu manger quelque chose en ma compagnie ? Tu es très affaibli, j’ai peur que tu ne le sois trop. M’accepterais-tu avec toi ? »
L’elfe déglutit avec difficulté, la gorge sèche. Un filet de voix roque lui échappa :
« Oui, Aragorn. »

A suivre ... si ça vous tente !
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Gred
Prophète de Lilith
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MessageSujet: Re: Revenir, respirer.   Revenir, respirer. EmptyLun 5 Nov - 21:13

Salut Camille!

Je dois avouer que je ne suis pas une fana du couple AragornLegolas (LeggoGimli foreveeeeeeer!!!) mais j'ai été curieuse. Et en lisant cette première partie, ça me rend encore plus curieuse. Qu'est-il arrivé à Legolas pour qu'il s'arrache des cheveux de cette manière?

Et puis, je n'ai jamais vu Arwen aussi intelligente que dans ta fic! :sgrat: mdr!

Merci pour la dédicace au forum en tout cas! Contente de savoir que tu t'es lancée dans l'écriture du LOTR grâce au forum.

Par contre, j'ai noté quelques fautes de verbe surtout : genre "saches" à la place de sache ou alors le t "euphonique" (c'est-à-dire entre le verbe et un sujet) ne se lie pas avec une apostrophe mais avec un tiret.
exemple: dit-il ou pensa-t-il et non dit'il ou pensa-t'il.

Enfin, dernier point, au niveau du dialogue, il y a deux manières:
Soit tu mets des guillemets et alors, tu ne les ouvres que lorsque le dialogue commence et tu ne les fermes qu'à la fin du dialogue. Et on met un tiret à chaque changement d'interlocuteur.
Ou alors, tu oublies les guillemets et tu ne mets que des tirets.
En gros, juste pour te dire que les guillemets ne se mettent pas à chaque fois que quelqu'un parle mais pour tout le dialogue.

Enfin, tout ça n'enlève pas mon envie de connaître la suite! Ce que je te propose, si tu le veux, c'est de te corriger ton texte et les suites.

En tout cas, bravo de te lancer dans du LOTR! C'est qq chose que moi-même je n'ose pas faire. Et à bientôt!

Poutoux
Gred
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