La lanterne fringante
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 All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock

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La Halfeline
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La Halfeline


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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptyDim 18 Nov - 18:33

Avant tout je tiens à déclarer qu'il est proprement inadmissible que j'aie mis autant de temps à commenter ce merveilleux bout de fic que tu as eu la grâce de nous poster.
D'ailleurs, pour plus de crédibilité, je me mets un instant en mode George Marchais au Bébète Show : "Scandale et jambon de pays !"
Je vais te servir l'éternelle ritournelle justificatrice sur le fait que je n'ai plus de vie, ni sociale, ni sexuelle, ni créative... Bon, d'accord, d'accord, j'exagère, ce n'est pas tout à fait le cas. Je ne fais pas partie des bêtes normaliennes qui peuvent être radicalement privées de toutes les trois (ce qui est la raison pour laquelle je n'aurai probablement pas mon Agreg) mais j'en jouis en tout cas avec la parcimonie la plus extrême... surtout la dernière, si l'on met de côté une heure d'harmonica par semaine. Mais enfin, je suis ici pour m'excuser de ma réactivité anémique et pour reviewer ta suite, pas pour me lamenter sur le fait que je ne peux plus écrire. Tu dois commencer à te lasser de ce joker que je te sors à chaque retard, mais il en est à chaque fois la seule raison...

En tout cas, on peut dire que je n'ai pas été déçue ! Ca, de l'action, tu nous en donnes ! On sert les fesses à chaque phrase, mais c'est toujours pour soupirer d'aise après.

Citation :
Il posa ses coudes sur le bureau et laissa son menton reposer sur ses mains jointes. Après avoir regardé de chaque côté de la pièce, il baissa les yeux

AaaaaAAAH ! J'adore ! Je le voyais tellement, bien campé sur ses immenses pattes de sauterelle, les mains jointes en une pieuse et intense réflexion, avec ses yeux de Sméagol méfiant qui sondent les environs. Il est mignon quand il stresse, celui-ci... Mr.Red

Citation :
- Mais ressentir quelque chose, c'est déjà difficile en soi; pour vous. »

Oui, c'est la réponse qui me brûlait les lèvres. Heureusement que notre Lestrade, en plus d'être perspicace, parvient à se montrer compréhensif.

D'ailleurs, j'aime beaucoup ce que tu nous montres de son point de vue, le fait que ce ne soit pas de la magnanimité pure mais aussi une grande curiosité et même une fascination pour ce Sherlock incongru qu'il a en face de lui. Le mot qui me vient à l'esprit pour résumer ce moment, c'est "l'hapax", cet instant qui ne se reproduira jamais et qu'il faut saisir pour le permettre de s'épanouir, au lieu d'être tué dans l'oeuf par le déroulement plat du temps... Bref, je pars dans mes petits trips philosophico-hédonistes, mais je suis tout à fait en phase avec la précaution attentive et en même temps courageuse de ton Lestrade.

Citation :
Il lui souriait avec affection, du moins c'est ce que Sherlock parvenait à déceler

Sherlock, toujours à se raccrocher aux codes animaliers parmi nous... Ce type est tellement observateur qu'il serait capable de socialiser si on le larguait au milieu d'une meute de loups ou d'un groupe de grands singes (encore qu'il aurait sans doute un peu de mal à vivre parmi les bonobos...).

Oh ! Pauvre John et son after-shave nauséabond, vilaine ! Cela étant, toute loyauté mise de côté, je trouve que cette idée à quelque chose de terriblement crédible... John et son côté hétéro maladroit sans doute. Tsss...

A présent tu peux recevoir le prix du baiser le plus rationnel-et-chaud-en-même-temps que j'aie jamais lu ! Ca me plaît beaucoup, cette perspective très alerte. Et, encore une fois, c'est le seul baiser crédible qui soit pour un Sherlock. Je me répète mais, au sein de la marge extrêmement réduite que tu as dans mon esprit, tes choix sonnent pour l'instant toujours très justes et c'est assez admirable.

Citation :
Il avait l'impression de reconnecter ses neurones un à un.
J'adooore ! Eh oui, un bon reboot ça fait toujours du bien, hein Sherlock ?

Citation :
Holmes secoua la tête tout en le lâchant. Il eut un rire amusé, comme cela pouvait lui arriver quand quelqu'un n'interprétait pas comme il le fallait les indices d'une scène de crime. Greg l'imaginait déjà quitter le Yard sans plus de cérémonie
*re-moment de jubilation hystérique sur la justesse de l'image*
Moi aussi, je l'imaginais très bien prendre congé tout de go dans une volée de manteau sur le petit air vivifiant de "Sherlock à l'action" (tin-din, tin tindindiiiin din-din-diiiiin...), nous laissant dans le désarroi le plus total, nous pauvres lecteurs et personnages secondaires.

Citation :
mais avant qu'il n'ait pu ajouter quoique ce soit, il le vit accrocher son manteau et son écharpe à une patère et revenir près de lui. Cette fois le plus jeune le saisit par la taille et l'attira contre lui. Gregory ravala sa salive

Woooooh ! ... J'étais tellement dedans que j'en ai presque dégluti péniblement, moi aussi. Je le comprends décidément, ce pauvre Lestrade ! Et je lui adresse d'ailleurs tout mon respect pour ne pas être tombé dans la fameuse catatonie de gerboise morte qui foudroie Scarlett O'Hara lorsque Clark Gable lui fait la même chose. Parce qu'en toute honnêteté, il y aurait eu de quoi.

Et encore une fois, ce que j'adore, c'est que ce n'est toujours pas OOC. Ce n'est que Sherlock qui ré-empoigne la situation, le moment de circonspection passé.
Lestrade a intérêt à bien s'accrocher ! Je ne pense pas que Sherlock le culbuterait sur le talus parce que bon, faut pas pousser, mais il risque de s'en sortir avec une séance de pelotage plutôt exigeante, connaissant la personnalité de ce cher Sherlock.

...
Bon.
Je sais que je ne le mérite pas mais...
tu te doutes que je me roule par terre pour avoir la suite ?
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Lostie
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Lostie


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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptySam 24 Nov - 2:59

A l'aube du week-end, comme prévu, review de review! Smile

Comme toujours un plaisir de lire tes impressions développées. Quant au retard, je ne suis pas la mieux placée pour m'en formaliser... Mr. Green D'autant que si je ne m'abuse, je ne vais plus avoir de matière d'avance et je n'ai pas encore songé à m'aménager de plage horaire pour me remettre à l'écriture après un nouveau hiatus... Confused Embarassed (oui, je sais, en théorie j'ai foule de temps libre mais ces temps-ci je m'occupe à trouver de l'occupation, ça sous-entend diverses démarches... *referme la parenthèse de sa vie*)

Alors donc... reviewons la review!

Citation :
On sert les fesses à chaque phrase, mais c'est toujours pour soupirer d'aise après.
Je tenais à souligner cette expression toute halfinienne que, vous me l'accorderez, nous affectionnons tant.

Citation :
Il est mignon quand il stresse, celui-ci... Mr.Red
J'approuve.

Merci beaucoup d'avoir apprécié l'état d'esprit de ce brave DI. Bon, je t'avoue qu'à l'écriture j'avais sans doute plus en tête l'aspect "fascination/Sherlock inédit" qu'une approche purement hédoniste, mais j'adhère assez. Smile

Citation :
John et son côté hétéro maladroit
Laughing J'approuve une nouvelle fois.

Citation :
A présent tu peux recevoir le prix du baiser le plus rationnel-et-chaud-en-même-temps que j'aie jamais lu ! Ca me plaît beaucoup, cette perspective très alerte. Et, encore une fois, c'est le seul baiser crédible qui soit pour un Sherlock. Je me répète mais, au sein de la marge extrêmement réduite que tu as dans mon esprit, tes choix sonnent pour l'instant toujours très justes et c'est assez admirable.
Embarassed *petite révérence avant d'envoyer un John vêtu du pullover du choix de La Half*

Ahem, et merci de m'avoir remis l'image du Sherlock au manteau virevoltant en tête, moi qui m'en était débarrassée en ces temps de disette télévisuelle sur le plan holmesien... Mr. Green

Citation :
Lestrade a intérêt à bien s'accrocher ! Je ne pense pas que Sherlock le culbuterait sur le talus parce que bon, faut pas pousser, mais il risque de s'en sortir avec une séance de pelotage plutôt exigeante, connaissant la personnalité de ce cher Sherlock.
Mr.Red Mr.Red Mr.Red

Encore moultes mercis comme toujours! Salut ;D
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La Halfeline
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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptyJeu 3 Jan - 15:39

Hey !!

Un petit coucou sur cette fic en attendant d'écrire deux-trois conneries sur le délicieux film du Hobbit (promis, je me fends d'un post demain !!).
Je tenais à signaler que je me roule toujours par terre pour avoir la suite.

Merci de votre attention.
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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptyLun 28 Juil - 18:01

J'adore ton histoire j'ai passé une super soirée l'autre jour à lire toutes vos fanfictions , celle-ci me plais énormément mais bon, je suis très Sherlocké!!! Mais ou est donc la suite?????? SVP la suiiiiiite....
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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptyLun 28 Juil - 22:42

Ouh, une nouvelle !
D'abord, BIENVENUE ! Salut 
N'hésite pas à aller te présenter dans le Lumignon. Wink 

Merci d'avoir laissé un petit commentaire sur cette fic que, contrairement aux apparences, je n'oublie pas, pas du tout même. Mr.Red 
Il faut juste être trèèès patient(e) avec moi, huhu. Et sans vouloir me trouver d'excuses, la vie et ses aléas font que je n'ai pas forcément de créneau d'écriture (ni de motivation pour poser clairement mes idées (car oui, j'en fourmille pour cette histoire)... ^-^")... Confused 

MAIS, quoiqu'il en soit, merci beaucoup d'apprécier mes petits délires ! Very Happy 
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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptyLun 5 Avr - 23:03

Hello...
Bon, je sais que cet endroit est à l'abandon, mais à la faveur de la situation actuelle, à défaut de me remettre à l'écriture (je me remets déjà avec plus ou moins de bonheur à la lecture, alors n'en demandons pas trop) je remets en ordre certaines affaires et en profite donc pour poster ici et là des chapitres qui dormaient sur mon disque dur. Je préfère préciser que cette fic n'est pas finie pour autant et que je ne sais pas quand et même si elle le sera un jour (même si j'ai vaguement l'histoire en tête)...

Bonne lecture si des âmes égarées passent par ici.

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PARTIE X

Gregory avait les yeux rivés sur Sherlock, qui l’avait finalement lâché pour ôter sa veste et ses chaussures. Aussi abasourdi qu’il fût, le policier ne pouvait pas avoir le moindre doute quant à la suite des évènements. Il se décida à imiter son cadet après que ce dernier, tout en se délestant de sa montre, lui ait lancé un regard expectatif. Les deux hommes se débarrassèrent également de leurs chaussettes, toujours sous l’impulsion du détective. Aucun n’amorça le moindre mouvement dans les secondes qui suivirent. Ils s’observaient en silence. Lestrade n’était pas certain de l’attitude à adopter. Il aurait été facile de se dire qu’il ne savait pas où tout ça allait les mener. En réalité, il ne pouvait pas s’empêcher de considérer tout ce qui était arrivé et de passer en revue toutes sortes d’hypothèses. À croire que la réflexion galopante de Sherlock était contagieuse. De son côté, le brun entreprit de réduire à nouveau la distance qui les séparait. Après tout, qu’attendait-il ? Il savait comment ces choses se passaient. Tout allait se dérouler comme cela aurait déjà dû se passer la veille… si ce n’est qu’il n’était plus particulièrement question des réactions de Lestrade, mais bien des siennes. Non seulement un paramètre central était bouleversé, mais le détective avait envie de renouveler ce baiser et ce qu’il avait produit, au-delà de tout besoin de compréhension. Être en quelque sorte « dépendant » d’un autre individu n’était pas dans ses cordes, et il s’en était toujours félicité. Mais il avait pris une décision : si intriguant qu’avait pu être ce qu’il s’était passé quelques minutes plus tôt, ça n’expliquait pas ce qu’il avait ressenti ces dernières vingt-quatre heures.

C’est alors que Gregory finit par franchir les deux derniers mètres qui se trouvaient encore entre eux. Un peu maladroitement, il prit la main de son cadet, qui n’était visiblement pas habitué à ce genre de geste. Ce dernier sentait qu’il allait devoir composer avec de l’inédit, et pas du style de celui qu’il avait tendance à rechercher. Il n’était plus chez lui, il n’était plus en territoire connu. Il n’en était plus à voir les paramètres modifiés, mais bel et bien une absence de paramètres clairement définis. Quant à savoir si c’était encore pire ou mieux, il n’en était pas certain et ça, en plus d’être légèrement irritant, apparaissait comme vraiment déstabilisant. Il inclina la tête avec un sourire affecté. Après tout, comme il avait coutume de le dire, le jeu était en marche.
« - Alors, Inspecteur ?
- J’imagine que vous pouvez m’appeler Greg. »
Lestrade porta la main de Sherlock à ses lèvres et l’embrassa délicatement, sur la paume. Il recommença avec plus d’aplomb, laissant sa langue effleurer la peau une fraction de seconde, puis fit subir le même traitement aux doigts, et au dos de la main. Le brun s’efforçait de rester stoïque jusqu’à ce qu’un frisson ne lui parcoure l’échine, lui arrachant un soupir. Son aîné cessa à ce moment précis et lui adressa un sourire triomphant. Sherlock écarquilla les yeux et récupéra sa main d’un geste vif. Lestrade n’espérait tout de même pas… Le détective se ressaisit. Le contrôle, c’était son domaine. Il était hors de question que cela change, peu importait la situation. Si le DI ne l’avait toujours pas compris, il allait apprendre.

Avant que Gregory n’ait pu entreprendre quoique ce soit, Sherlock alla loger son bras droit au creux des reins du policier, tandis que sa main gauche s’enfonçait dans les cheveux poivre et sel. Après un dernier sourire empreint de défi, ses lèvres commencèrent à papillonner sur les joues et le menton de Lestrade, avant de gagner rapidement son cou. Il s’appliqua à rendre les baisers plus insistants, et tout en se collant davantage à l’autre homme, se mit à lécher et mordiller tendrement la peau fine.
Greg n’avait pas pu faire autrement que de fermer les yeux pour se laisser envahir par les sensations que Sherlock faisait naître en lui. Il ne l’aurait pas imaginé si doué… Ce type connaissait décidément un peu trop bien la nature humaine. Le détective poursuivait son petit manège quand un geignement lui fit relever la tête. Cette fois, ce fut avec une expression de victoire qu’il fixa son vis-à-vis. Mais ce dernier ne l’entendait pas de cette oreille.
« - Sherlock, il ne s’agit pas de se renvoyer la balle.
- C’est toi qui as…
- Oui, d’accord, admit Lestrade sans le laisser finir. Je voulais juste être sûr que Sherlock Holmes était capable de ressentir quelque chose.
- Tu as pu t’en apercevoir avant ça… et à propos, si je te tutoie c’est parce qu’au point où on en est ça me semble plutôt logique.
- Logique, oui. Mais pour revenir à nos moutons, ce qu’on fait n’est pas un jeu. Tu es bien venu pour apprendre ? »
Le brun hocha solennellement la tête.
« - Bien, conclu Lestrade avec une mine plus douce, alors il va falloir que tu apprennes aussi à faire confiance. »
Sherlock grimaça. Ça, c’était moins réjouissant. Mais après tout, si l’inspecteur s’était révélé quelque peu intriguant, il restait un individu ordinaire. Rien ne pouvait désarçonner Sherlock Holmes, et il n’y avait pas de raison pour que cela change cette nuit.

Le brun en eut d’ailleurs la preuve en voyant le plus âgé baisser les stores et tourner l’interrupteur pour tamiser la lumière. Il leva les yeux au ciel en souriant, railleur. Les gens et leur accès de pudeur… Il ne préférait même pas s’attarder là-dessus, et encore moins sur le sous-entendu romantique d’un tel geste. Au lieu de ça, il fila écarter le fauteuil de Lestrade de son bureau et se posta derrière, les mains au sommet du dossier, en dévisageant l’autre homme avec impatience. Celui-ci s’approchait à pas feutrés.
« - Tu t’attends à ce que je m’assoie ?
- De toute évidence, je n’en ai pas l’intention. »
Greg sourit d’un air entendu et consentit à s’installer contre le cuir qui était devenu presque familier au fil du temps. Sherlock s’empressa de revenir face à lui. À présent, il allait savoir. Est-ce que tout ça n’était dû qu’à l’effet de surprise, ou bien avait-il découvert une nouvelle forme de stimulation cérébrale ?
Posant ses mains sur les accoudoirs, il se pencha lentement, jusqu’à laisser son front reposer contre celui du DI, qui se mordit la lèvre en signe d’anticipation. Avec un sourire, et sans détacher son regard de celui de Lestrade, Sherlock passa le bout de sa langue sur la chair fraîchement meurtrie, glissant de droite à gauche avec une lenteur jugée exaspérante par le pauvre Gregory. Il saisit fermement les poignets de Holmes, qui semblait n’attendre qu’un signal de ce genre. Le détective l’embrassa à pleine bouche, leurs lèvres soudées, et leurs langues se goûtant et s’apprivoisant l’une l’autre. Les mains de Lestrade libérèrent les poignets du brun pour remonter le long des avant-bras, et finalement les abandonner pour agripper la taille. Le policier se redressa légèrement, désireux d’attirer l’autre homme contre lui. Mais Sherlock rompit le baiser, lui révélant un regard plus luisant que d’habitude. Il avait maintes fois observé des yeux pétillants chez le détective, mais là il semblait y avoir quelque chose de nouveau. Cependant, il ne s’interrogea pas outre mesure, son cadet ayant décidé de profiter lui aussi du fauteuil, et pour cela de s’asseoir à califourchon sur ses cuisses. Il tira sans ménagement sur les pans de la chemise de Greg, jusqu’à l’extirper de son pantalon, puis la déboutonna, sans fébrilité ni lenteur. Avec un sourire en coin, il laissa son regard courir sur la peau dénudée et se pencha pour embrasser la base du cou. Lestrade commençait à avoir du mal à garder les idées claires, et la proximité du corps de Holmes ne l’aidait pas franchement. Le brun poursuivit son exploration, déposant un baiser sur la clavicule avant de descendre sur le torse. Gregory voulut se débarrasser de sa chemise devenue trop encombrante, mais Sherlock arrêta son geste en le fixant, un sourcil levé. Avoir un tel contrôle sur un autre être humain était étrangement plaisant. Il se chargea lui-même d’expédier le vêtement sur le sol et retourna goûter l’épiderme offert, allant même jusqu’à lécher et suçoter un mamelon, ce qui ne manqua pas d’arracher un gémissement à Lestrade, qui se cambra involontairement et commençait à se sentir à l’étroit dans son pantalon. Mais Sherlock ne s’attarda pas davantage. Même s’il s’en doutait déjà, l’hypothèse était confirmée : il s’agissait là d’une zone fortement érogène. Il recula un peu, prenant place sur les genoux de Greg, et se pencha encore, l’embrassant cette fois sur le ventre. Le DI se crispa en se demandant ce que son cadet allait décider pour la suite. En sentant les lèvres de Sherlock continuer à papillonner, son désir se fit plus pressant. Après tout, il ne pouvait pas dire qu’il n’en avait jamais eu envie. Et ça, Sherlock le savait mieux que quiconque. Il se redressa et regarda Lestrade une seconde. Sans dire un mot, il quitta le fauteuil pour le sol où il s’agenouilla et, toujours en silence, posa fermement une main en haut de la cuisse de Gregory, tandis que l’autre défaisait la boucle de sa ceinture. L’inspecteur déglutit bruyamment. Ce qui allait suivre n’était pas à mettre sur le plan que quelques baisers, et sans qu’il n’y puisse rien, ça le rendait nerveux. Après tout, il avait beau avoir fait le premier pas cette fois-ci, ce qu’ils étaient en train de faire, ou sur le point de faire, impliquait un changement radical dans les rapports qu’ils entretenaient.
Ne se souciant apparemment pas des considérations de Lestrade, Sherlock suivit le cours logique des choses. Après avoir déboutonné le pantalon, il ouvrit la braguette et de ses mains, conduisit son aîné à écarter légèrement les jambes. Sans pour autant balayer toutes ses appréhensions, Greg dût bien s’avouer que ce genre de scénario lui avait traversé l’esprit il y a bien longtemps, et qu’il le laissait tout sauf indifférent aujourd’hui. Et ce n’était pas la bosse qui déformait son boxer qui allait le contredire. Sherlock laissa l’extrémité de ses doigts glisser dessus, sans trop d’insistance, allant à peine au-delà de l’effleurement. En sentant Lestrade se crisper de nouveau, et son entre-jambe réagir encore davantage, il releva la tête et lui adressa un fier sourire.
« - Serions-nous nerveux Inspecteur ? J’avoue ne pas être un spécialiste dans ce domaine, mais jusqu’ici tout me semble bien naturel. »
Greg le dévisagea, un peu troublé par l’aplomb dont faisait preuve son cadet depuis plusieurs minutes. Il avait clairement repris du poil de la bête, mais demeurait différent de ce qu’il montrait d’habitude. C’était… intéressant, en un sens. Et surtout, foutrement attirant. Il semblait en proie à l’agitation d’une enquête, mais paraissait en même temps fasciné par la nouveauté et l’inhabituel (pour lui) de la situation. Lestrade ne put s’empêcher de sourire à l’idée d’en être le témoin direct, et la cause. Cela pouvait être déstabilisant lorsqu’on prenait le temps d’y réfléchir, mais ce nouveau visage de Sherlock méritait qu’on évite de tergiverser. C’était du moins ce que décida Gregory en sentant les mains du détective faire descendre son pantalon jusqu’à ses chevilles, juste avant de répéter la manœuvre avec son boxer.

________________________________________

En quittant Mme Hudson, John décida de monter directement dans sa chambre. Il n’avait décidemment pas très envie d’affronter de nouveau Sherlock. Du moins, pas dans l’immédiat. Autant le laisser encore ruminer dans son coin, comme il savait si bien le faire. Au point où ils en étaient, le médecin se dit qu’il pourrait peut-être se confier à Sarah. Il sourit à cette pensée alors qu’il atteignait le palier de l’appartement. Il jeta un coup d’œil à l’intérieur et, s’étonnant de ne pas y apercevoir Sherlock, se décida à entrer. Il aurait cru qu’il serait resté à son bureau, ou aurait improvisé un concerto de violon jusqu’à tard dans la nuit. Par acquis de conscience, il alla s’assurer que son colocataire ne gisait pas dans la cuisine, asphyxié par un gaz de son cru résultant de Dieu savait quelle expérience. C’est que cela n’aurait pas été la première fois…
Mais le vide et le silence de la pièce donnèrent tort à Watson. En revenant sur ses pas, il remarqua que le manteau du brun n’était plus au porte-manteau. Peut-être avait-il finalement trouvé de quoi assurer sa fonction de détective consultant… John se satisfit de cette explication et alla se coucher. Après tout, lui aussi avait un emploi.


Dernière édition par Lostie le Lun 5 Avr - 23:22, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock   All that matters to me is the work - SherLes - BBC Sherlock - Page 2 EmptyLun 5 Avr - 23:04

PARTIE XI

Gregory contemplait depuis plusieurs secondes les boucles brunes qui surplombaient le visage impassible du jeune homme agenouillé devant lui. Son regard était posé sur le membre excité et ses mains reposaient sur les cuisses de l’inspecteur. Ce dernier n’arrivait pas à savoir si son vis-à-vis se faisait désirer ou s’il hésitait quant à la marche à suivre. Ce qui était sûr, c’était que l’aîné fixait à présent la bouche entrouverte du plus jeune et sa lèvre inférieure, et qu’il n’était pas loin de trouver l’ensemble du tableau assez addictif.
Sans crier gare, Sherlock sortit de son apparente torpeur et saisit la verge palpitante. Il laissa ses doigts glisser dessus, remontant de la base jusqu’à l’extrémité, pour aller caresser le gland du bout du pouce. Lestrade cramponna les accoudoirs et poussa un soupir étouffé. Le détective leva les yeux vers lui, attentif. Sans détacher son regard du sien, il caressa cette fois doucement les bourses, avant d’incliner la tête pour passer sa langue le long membre dressé. Sherlock leva un sourcil. Lestrade semblait s’efforcer de rester un minimum stoïque. Intéressant. Mais le flegme de l’inspecteur ne saurait perdurer. Holmes le saisit brusquement par les hanches, le conduisant à se cambrer. Il entreprit de lécher à présent les testicules, avant de retourner s’occuper du gland. Le bout de sa langue alla titiller le frein avec lenteur et insistance. Le brun avait noté que cette manœuvre avait eu son petit effet lorsqu’elle avait été appliquée sur la lèvre inférieure de Greg, alors sur un endroit aussi sensible… La réaction de l’aîné lui donna d’ailleurs raison. Il gémit et poussa les hanches vers l’avant avant de soupirer.
« - Sherlock… »
L’intéressé ouvrit de grands yeux et offrit une petite moue à Lestrade. Pendant un court instant, cette fausse innocence enfantine donna au policier à la fois envie d’en finir en renversant le plus jeune sur le sol, et de revenir à la réalité et partir. Seulement un court instant. Ils avaient déjà été trop loin. Et surtout, surtout, il était bien trop curieux quant à un tel Sherlock… et bien trop désireux d’en profiter davantage.
Il soupira de nouveau, vaguement las.
« - Fais-le, s’il-te-plaît. »
Ce fut cette fois un sourire clairement plus animal qui se dessina sur les traits du détective. Il s’avança un peu plus entre les cuisses de Gregory et y laissa reposer ses bras, comme s’il s’agissait d’accoudoirs. Puis, il s’assit sur les talons et après avoir lancé un dernier regard teinté de malice à son vis-à-vis, il posa enfin les lèvres sur sa verge tendue. Il n’y déposa qu’un, puis deux, puis trois baisers légèrement appuyés avant de la prendre entièrement en bouche. Lestrade haleta vivement sous la sensation. La langue du brun se mit alors à aller et venir avec entêtement le long du membre dressé, tandis que sa bouche exerçait de petits mouvements de succion qui se firent plus hardis, jusqu’à ne plus être que la seule cause du plaisir qui envahissait Greg. Ce dernier ne pouvait à présent plus contenir ses gémissements, et ne l’envisageait pas, de toute manière. Il laissait toute la sensualité fiévreuse provoquée par Sherlock le submerger de plus en plus, fermant les yeux et rejetant la tête en arrière. Il avait du mal à croire que le détective puisse avoir si peu d’expérience en la matière… il n’était quand même pas génialement doué dans tout ce qu’il entreprenait, si ? Quel qu’avait pu être le fin mot de l’histoire, Greg savait qu’il aurait du mal à qualifier Holmes de calamité relationnelle après un tel… échange. Le sociopathe autoproclamé poursuivait par ailleurs sa besogne, aspirant avec toujours plus d’ardeur le sexe de celui qu’il convenait d’appeler son amant, qui sentait qu’il ne tiendrait plus très longtemps à ce rythme. Sherlock en avait pleinement conscience, bien sûr. Il trouvait même assez fascinant de susciter tant d’émoi en effectuant quelque chose de somme toute assez mécanique. Il pouvait clairement sentir Lestrade bouillonner d’une chaleur qu’il ne reconnaissait pas, et s’agiter sans retenue sous l’effet de ses caresses. Tout ceci l’électrisait sans qu’il ne sache pourquoi, et l’encourageait d’autant plus à continuer ; jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il comprenne.
Son entrain se fit alors encore plus pressant, provoquant un gémissement plus sonore que les précédents de la part de Lestrade, qui cette fois perdait totalement pied. Sans qu’il puisse les contrôler, ses hanches ondulaient et poussaient vers l’avant par de mouvements saccadés, jusqu’à ce que finalement, il n’atteigne la délivrance, jouissant dans la bouche de Sherlock. Ce dernier abandonna le membre à présent soulagé en faisant lentement glisser ses lèvres vers le bas. Puis, il se releva sans un mot et demeurait immobile devant Greg, guère plus loquace. Le policier avait du mal à réaliser ce qu’il venait de subir. Non pas qu’il allait s’en plaindre, au contraire… Mais il avait l’impression d’avoir exploré un territoire inconnu, et était tenté de croire que cela puisse être réciproque. En voyant que le plus jeune le fixait toujours, avec insistance, il se ressaisit. Holmes était venu le voir parce qu’il était perdu, de son propre aveu. Il était hors de question qu’il ramène tout ceci à de l’observation ou Dieu savait quelle curiosité scientifique. Déterminé, Lestrade se leva d’un bond et enfila rapidement son boxer. Cette fois, le détective fronça les sourcils, incertain de ce que son vis-à-vis avait en tête. Avec assurance, Greg l’attrapa par les épaules et l’embrassa avant qu’il n’ait pu anticiper son geste. Le brun considéra cela comme un remerciement pour ce qu’il venait de faire. Plutôt banal, en somme. Mais à l’instar de ce qu’il avait découvert plus tôt, ce baiser était assez plaisant et Lestrade s’était une nouvelle fois montré capable de le surprendre, ce qui, décidemment, s’annonçait très intéressant. Tout en répondant sans retenue, Sherlock décida qu’une absence de paramètre pouvait le conduire à s’adapter en permanence et faire travailler sa réactivité. Un nouveau défi ne lui tombait pas dessus si souvent, et s’il s’était laissé aller, il aurait reconnu que Lestrade savait y faire pour le rendre appréciable.

Ils se séparèrent. L’aîné saisit la taille de Holmes et d’un mouvement bref, le souleva pour le faire s’asseoir sur le bureau. Le détective lui répondit en haussant un sourcil, un petit sourire perplexe au visage. Il commença à déboutonner sa chemise sans se défaire de son expression assurée. Le vêtement hors de prix fut rapidement déposé à l’autre bout du bureau.
« - Je suppose que c’est à peu près ainsi que tu envisageais la suite de ton plan.
- A peu près, oui… répondit Greg tout en ne pouvant s’empêcher de contempler la peau laiteuse exposée devant lui. »
Sherlock avait bel et bien remis son masque de génie impassible. Car à présent, Lestrade en était convaincu, il y avait autre chose derrière cette façade. Il avait pu l’entre-apercevoir un peu plus tôt et était bien décidé à en découvrir plus. Soucieux de ne pas laisser son cadet s’installer dans une position dominante, il plaque les paumes au creux de ses reins et se colla à lui, et fut heureux de le sentir sursauter, même si cela avait été de manière quasi-imperceptible. Tout en logeant son visage contre le cou du détective, il fit lentement remonter ses mains le long de son dos, puis les laissa redescendre et recommença. La docilité de Sherlock l’enhardit et, sans cesser ses caresses, il se décida à goûter à cette peau qu’il avait désirée par le passé et dont il ne se délectait finalement que ce soir.
Le brun ne put s’empêcher de frissonner tandis que les lèvres de Gregory exploraient son cou et que ses mains continuaient de le masser. Il avait du mal à savoir sur quoi se concentrer. Bien sûr, il n’avait pas été dupe quant à la volonté de son partenaire de reprendre le contrôle, d’où sa motivation à enlever lui-même sa chemise.
Mais l’attention dont il faisait à présent l’objet lui était étrangère. Naturellement, il maîtrisait l’art de captiver un auditoire en tant qu’unique détective consultant au monde. Mais de telles… cajoleries, bien qu’ayant le mérite d’être nouvelles pour lui, échappaient à toute justification. Il savait bien que Lestrade était ordinaire comme tous les autres et qu’il devait éprouver ce besoin absurde d’intimité et de satisfaction physique. Mais à quoi bon donner quand on avait déjà reçu ? Où était l’intérêt de démontrer quelques « talents », de toute manière insignifiants à côté de toute capacité intellectuelle, à une seule personne, et pour elle seule ?
Sherlock fut interrompu dans ses réflexions lorsque Greg laissa son cou et son dos au profit de sa clavicule et de son torse. La simplicité du sourire qu’il surprit chez son aîné ne fit qu’accroître son étonnement. Il semblait simplement… heureux, et Sherlock ne parvenait pas à déceler la moindre arrière-pensée, en dehors d’un désir évident. Lui-même laissa un soupir rauque lui échapper tandis que Lestrade mordillait son épaule et caressait son torse et son ventre. Et le sourire de l’inspecteur n’en fut que plus éclatant, et Sherlock remarqua que jamais il n’avait provoqué cela chez aucun être humain. L’impression qui en découlait était indéterminée, ce qui ajouta à sa confusion naissante. Mais Greg, semblant percevoir son trouble, s’arrêta une seconde et accrocha son regard.
« - Tu veux arrêter ? »
Un froncement de sourcils qu’il connaissait bien lui répondit en premier lieu.
« - Je ne crois pas t’avoir dit ça.
- C’est juste que tu as l’air… ailleurs, tenta Gregory en réalisant la tournure intime et sérieuse de la conversation, qui soulignait l’enjeu de la soirée.
- Je réfléchis, répliqua le plus jeune en haussant les épaules, comme s’il venait d’énoncer une évidence. Dans son cas, c’était même un pléonasme.
- Tu devrais juste te laisser aller, lui conseilla Lestrade avec douceur. »
Il reprit ses caresses, abandonnant progressivement le ventre pour atteindre les cuisses. Le sourire de tantôt avait repris ses droits, rendant Holmes désireux de le déchiffrer. Rester dans le flou n’était pas une option pour lui, et aucun territoire ne saurait lui demeurer inconnu. Il se concentra sur les caresses que lui prodiguait le DI, tentant d’écouter un corps qu’il n’avait fait que museler au fil du temps. Etonnamment, la tendresse et la patience dont faisait preuve son partenaire ne l’exaspéraient pas, et ses gestes savamment dosés firent naître une douceur chaleur chez lui, et des sensations aussi inédites qu’étrangement plaisantes. Lorsque Greg se décida à ouvrir son pantalon, Sherlock eut un moment d’hésitation avant de se reprendre. L’essentiel pour lui, c’était bien d’asseoir sa domination intellectuelle ? Oui, c’était bien de cela dont il avait toujours été question. Tout ce qui avait trait au corps se devait de passer au second plan, voire même d’être ignoré. Mais ce soir, peut-être que Lestrade se montrerait capable de rendre le physique profitable à son intellect. En considérant cela, il pouvait peut-être consentir à s’abandonner un instant, pour le bien de son mental.
Le policier glissa une main dans son boxer, s’emparant de son sexe qui se tendit légèrement. Il se dit qu’une réaction physique était inévitable à ce stade, et encore plus en étant soumis à pareille stimulation. Néanmoins, un afflux sanguin de ce genre n’avait rien de courant pour lui. Les doigts de Greg s’enroulèrent autour de sa verge et la caressèrent, accentuant l’impression de chaleur qui l’avait gagné quelques instants plus tôt. Il haleta vivement lorsque ses bourses firent à leur tour l’objet de l’attention de son partenaire. Celui-ci le débarrassa finalement de son pantalon et de son boxer, révélant l’excitation à présent indéniable du détective. Saisissant doucement ses épaules, il voulut le faire s’étendre sur le bureau. Mais Sherlock se crispa, maudissant aussitôt l’éclair d’inquiétude qui lui traversa l’esprit. Loin de s’amuser de cette appréhension ou de s’en agacer, Lestrade lui sourit tendrement et laissa ses mains reposer sur celles du cadet. Puis il se pencha pour lui murmurer à l’oreille d’une voix suave :
« - N’oublie pas ce que je t’ai dit. »
Sherlock le laissa saisir ses poignets et pousser ses bras vers l’arrière, avant de s’allonger de lui-même, comme par souci de conserver encore un semblant d’initiative. Le regard brillant, Greg s’agenouilla. Sherlock fixait le plafond et se sentit de nouveau attisé alors que la langue de son amant glissa le long de son sexe. Mais cette fois, ce n’était plus simplement son bas-ventre ou ses reins, mais bien tout son corps qui était envahi par (puisqu’il fallait bien l’appeler ainsi) le plaisir. Un plaisir que même lui, le grand Sherlock Holmes, n’avait jamais soupçonné. Tandis que Lestrade suçait son membre durci, des vagues de sensualité se propageaient en lui, irrésistibles mais si délicieuses qu’il n’aurait de toute façon su s’y opposer. Son esprit lui-même en fut chamboulé, et il se laissa aller à gémir alors que la tête commençait à lui tourner.
Il voulut alors retrouver le contrôle de ses sens, mais en entendant les bruits caractéristiques de la bouche et la langue de Greg, son désir, qu’il aurait toujours juré inexistant, se fit encore plus pressant. Et son corps échappait finalement à sa seule volonté, le faisant rejeter la tête en arrière et se cambrer. Il se mordit néanmoins la lèvre inférieure pour contenir un nouveau gémissement. Il se sentait comme au bord d’un précipice, et bien qu’étant diablement grisant, c’était un peu inquiétant. Il schématisa la situation aussi clairement que le plaisir qui continuait de monter en lui le lui permettait. A cet instant précis, il était physiquement dominé par Lestrade, c’était un fait. Mais tant qu’il conserverait son ascendant intellectuel, tout irait pour le mieux. De plus, il paraissait assez logique de supposer que si les sensations provoquées par un simple baiser étaient décuplées par ce qu’il était en train de subir, il en serait ensuite de même pour le redémarrage de ce qu’il aimait appeler son disque dur. Mais d’ailleurs son cerveau, son si brillant intellect… il le retrouverait toujours ? Oui, évidemment. Quant à ce relâchement éphémère, pour toujours retrouver plus d’emprise… c’était mieux que toutes les drogues qu’il avait pu tester. Et elles étaient nombreuses. Et si Sherlock avait poursuivi son raisonnement, il aurait aussi reconnu que ce qu’il découvrait ce soir était nettement plus agréable que n’importe quelle dose de cocaïne. De son côté, Lestrade, bien que tout à sa tâche, était comme hypnotisé par la vision qui s’offrait à lui. Pouvoir contempler un Sherlock lascif, progressivement abandonné au plaisir, était sans nul doute le spectacle le plus érotique auquel il avait assisté. Et c’était lui, Gregory Lestrade, qui était à l’origine de ce souffle saccadé, de ces gémissements devenus impossibles à contenir, des crispations de ces cuisses qu’il s’était remis à caresser… Son propre désir s’en manifesta de nouveau. Il se doutait que le plus jeune était au bord de la jouissance. Abandonnant la verge palpitante, s’attirant au passage un grognement de frustration et de protestation mélangées, il le contempla une ultime fois. Il le trouvait beau. Ici, plus de place pour admirer le génie de Sherlock Holmes ni s’irriter de son arrogance. Il n’y avait plus que Sherlock, rien que pour lui, et sa beauté, à la fois simple et éclatante, irradiait.
Malgré tout soucieux de ne pas laisser s’installer la moindre frustration, il caressa légèrement les bourses avant de glisser le long du membre tendu.
« - G-Greg… »
L’intéressé sentit sa virilité se tendre davantage en entendant son prénom s’échapper ainsi de la bouche de son amant, plus gémi qu’articulé. Il s’empressa d’engloutir le sexe du détective qui, pantelant, laissa retentir un geignement rauque tandis que son orgasme le submergeait.
Lestrade se releva et ne sachant que dire, observa celui qui pour une fois ne passait rien ni personne à la loupe. Les yeux clos, toujours allongé, il semblait s’appliquer à reprendre son souffle. Mais alors que sa poitrine recommençait à se soulever et s’abaisser de façon régulière, il ne bougea pas pour autant. Incertain de la conduite à adopter, le policier se racla la gorge.
« - Sherlock ? »
Le cadet, comme tiré d’une rêverie, se redressa vivement et regarda autour de lui avant de se lever et de ramasser ses vêtements.
« - Hem… tout va bien ?
- Oui. »
Le ton était alerte et la réponse avait été immédiate. Mais Sherlock, occupé à remettre ses chaussures, lui tournait le dos. Greg s’approcha de lui et posa une main sur son épaule, le faisant sursauter.
« - Tiens, ta montre. »
Le brun opina brièvement et récupéra son bien. Lestrade le jugea fébrile, mais étant lui-même encore sous le coup de l’émotion provoquée par ce qui venait de se produire, il se refusait à toute conclusion. Se sentant un peu gêné d’être uniquement vêtu de son boxer alors que l’autre homme avait parfaitement réajusté sa tenue, il entreprit de se rhabiller. Sherlock le regarda faire par intermittence, jetant des coups d’œil anxieux à la porte. Quand il fut de nouveau présentable, l’aîné de risqua à une question :
« - Tu veux t’en aller ?
- Je ne vais pas passer la nuit au Yard. Et puis, John ne sait pas où je suis. »
A la façon dont les yeux clairs le fixaient, Greg comprit qu’il serait bien inspiré de ne pas informer le médecin de l’emploi du temps de son colocataire. Il jeta néanmoins un regard triste à ce dernier, se moquant de ce qu’il pourrait en déduire.
« - Bien, conclut Sherlock sur un ton redevenu clairement routinier, je vais y aller avant qu’un agent ne passe faire sa ronde. »
Lestrade ne prit pas la peine de répondre, laissant la silhouette au long manteau disparaître aussi mystérieusement qu’elle était apparue.
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