La lanterne fringante
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 J.B., T-bag/LJ

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La Halfeline
Prophète de Lilith
La Halfeline


Nombre de messages : 1972
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J.B., T-bag/LJ Empty
MessageSujet: J.B., T-bag/LJ   J.B., T-bag/LJ EmptySam 25 Oct - 18:02

Voici l'introduction d'une fic que j'ai commencée pour la communauté Pbff_echange. Un alliage un peu incongru, peut-être, mais que je trouvais intéressant. ^^ Rassurez-vous pour le petit LJ, je ne prévois rien de trashinou.



Titre : J.B.
Auteur : la_halfeline
Personnages : T-bag, L.J., Lincoln, Michael
Prompt : « Je ne savais pas que tu avais un fils, le Déluge… »

Avertissement : Le pairing implique forcément une petite distorsion de scénar.
Notes : Comme prévu, j’ai été pas mal occupée par les cours (et un peu de vie sociale, si si), et surtout je me suis lancée dans un concept bien trop vaste. Il en résulte que ceci ne sera qu’une introduction à une fic de trois-quatre chapitres, que je continuerai à poster sur mon LJ (Live Journal et Lincoln Junior, d’ailleurs ^^’). Rien de très abouti, donc, c’est le moins qu’on puisse dire. J’espère que ça donnera éventuellement envie à quelques personnes d’aller lire les quelques suites. ;)





Les coups brutaux tambourinés à la porte les firent sursauter. Il vit Scofield se lever d’un bond de la chaise où il était assis, les yeux fixes et les doigts pianotant silencieusement sur la petite table. La tâche n’avait pas été facile, mais Theodore était parvenu à se cramponner au navire des frangins après que le cadet l’eût retrouvé et menacé de mille morts s’il ne leur rendait pas le magot qu’il avait habilement subtilisé au ranch KK. Gueule-d’Ange s’avérant comme prévu parfaitement incapable de se battre à mort contre un autre homme, il avait cependant dû se résoudre à un marché. Le petit génie lui obtiendrait un ticket pour les contrées exotiques du Panama et T-bag les conduirait au fric, dont ils garderaient les deux tiers ; en attendant, l’Alabamien partagerait la bicoque, sise au beau milieu de nulle part, où Scofield était censé retrouver son frère. C’était une combine scabreuse, et il faudrait jouer tout cela très serré, mais en avoir gagné la tentative était déjà une victoire, après s’être fait coincé. Bagwell appréhendait en particulier le retour de Grand Frère et de ses gros sabots, qui étaient paradoxalement tout aussi difficiles à manier que la dentelle délicate de Scofield. T-bag était fait davantage pour prendre le taureau par les couilles que par les cornes, et chacune de ses altercations avec le Déluge n’avait pas manqué de le lui rappeler. Tenez, justement : le Déluge était exactement le genre de type à foncer tête baissée dans une muleta, s’il s’agissait de la sécurité d’un proche. Il avait planté le petit frère en pleine entreprise de forage dans l’espoir d’aller récupérer héroïquement Junior, jeter le pauvre enfant sur son épaule musculeuse et courir rejoindre Scofield en assommant tout obstacle qui se présenterait. Bagwell n’avait pas donné cher de sa peau. Michael non-plus, visiblement, si l’on en jugeait par son gros chagrin du quatrième soir. Comble du piteux, son acolyte n’avait même pas pu profiter de ce moment de faiblesse silencieux, la tête dans les mains. A peine avait-il amorcé l’approche du Teddy qui rassure, prodigue les mots réconfortants du vieux routier de la vie et masse avec sollicitude les épaules qui en avaient tant besoin, que déjà la Beauté tragique avait cinglé : « Stay away from me ! ». T-bag n’avait pu que lever les mains pour montrer qu’il n’avait aucunement l’intention d’insister et, pas chien, était allé cuisiner à Gueule-d’Ange un petit dîner avec les médiocres denrées dont ils avaient fait provision avant de venir s’établir dans cette cambrousse aride. Il était si facile de faire culpabiliser l’individu… Theodore avait eu droit à un remerciement distant ainsi qu’à un bref attouchement sur l’épaule en guise de bonne nuit. C’était toujours ça de pris, venant de Scofield…


Aussi les coups évocateurs à la porte avaient-ils déçus les espoirs de T-bag pour de nombreuses raisons. Michael avait jeté un bref coup d’œil par le judas antédiluvien avant d’ouvrir la porte à la volée et d’attirer son unique frère dans une étreinte désespérée. Il s’était réellement préparé à l’éventualité probable de ne plus le revoir, d’avoir fait tout ça pour rien… mais à présent le preux chevalier de la chaise électrique ramenait avec lui un soulagement indicible, et Bagwell ne put qu’assister de son canapé à ces démonstrations d’amour fraternel qui avaient le grand défaut de faire forte impression, surtout quand le seul membre de sa famille qu’on ait jamais aimé gisait, refroidi, au fond d’une tombe. L’Alabamien vit alors les yeux de Lincoln se rouvrir sur l’épaule de Scofield et se durcir aussitôt, tandis que son sourire bienheureux fondait brusquement.


- What the fuck is he doing here ? protesta-t-il sur le champ avec la dernière muflerie.

- I found him. He’s got the money. I’m going to explain…

- Explain what ? That I brought my son back so he could end in the hands of that psycho?!

- What is it, Dad ? émit une nouvelle voix, encore cachée derrière la porte.

- There is nothing, LJ, répondit Michael à sa place. It’s good to see you… Come in.

- I’m not letting my son near that PAEDOPHILE ! beugla Burrows en retenant l’intéressé derrière lui.

- Calm down, Linc. T-bag will behave if he knows what’s good for him. We don’t have a choice, insista le cadet.

Theodore songea qu’il serait opportun de s’approcher à son tour et lâcha son jeu de cartes pour se lever du canapé ruiné où il était assis.

- Good to see ya too, Sink, lança-t-il avec un sourire légèrement mielleux.

Lincoln se contenta de le considérer avec une animosité ostensible.

- How ‘bout ya show me the small wonder, mmh ? suggéra-t-il en se penchant innocemment sur le côté pour entrapercevoir ce que le Déluge gardait jalousement derrière la porte.

Sans quitter Bagwell des yeux, ce dernier autorisa Junior à se montrer en posant une main protectrice à l’arrière de sa tête.

- L.J. ? This is T-bag. I think I don’t need to introduce him to you… railla le Déluge.


A présent qu’il le voyait enfin de ses propres yeux, T-bag jouissait d’une fort agréable surprise. Lui qui s’était vaguement attendu à un véritable « Lincoln Junior » avec tout ce que cela comportait de traits obtus ainsi que de constitution costaude et rustique, pour utiliser un doux euphémisme, il avait sous les yeux une petite chose qui avait eu d’emblée l’intelligence d’emprunter davantage à la physionomie de la branche fraternelle de son papa. Le mouflet était plus fin que Scofield, cela dit, quoique son sweat à capuche gris informe ne le mette pas en valeur. Ses lèvres au dessin puéril étaient entrouvertes dans une hésitation dubitative, et dans cette crispation seulement on aurait pu retrouver Burrows. Son nez, en revanche, était discret et plutôt camus, au milieu de son visage dont les rondeurs commençaient à peine à fondre. A la manière de son oncle, ses yeux lui faisaient grand honneur, plus petits, mais d’une couleur plus délicate sous sa frange fournie ô combien enfantine. T-bag était facilement porté à l’admiration d’une paire de jolies mirettes, pour en avoir lui-même reçu d’assez quelconques, qui retombaient à présent avec les jambes du jean sur les talons du garçon.

- You so much as make the slightest comment that I consider improper, I beat the shit out of you, déclara Lincoln sur un ton menaçant.

Bagwell quitta alors l’enfant chéri des yeux pour soutenir avec sérieux le regard qui le fusillait :

- It’s a beautiful son you got there, Burrows. I mean it.

Comme pour prouver sa bonne foi, il tendit la main au frère aîné. Lincoln, en revanche, ne fit pas un geste pour la serrer, mais ne s’offusqua pas au dernier degré de cette déclaration qui se voulait franche et objective. C’était toujours ça de pris, venant de Burrows…


L.J. crut alors bon de dissiper le silence tendu qui avait résulté de l’affront de son papa en lançant, le ton incertain et les sourcils circonspects :

- … Thanks ?

Theodore sourit. C’était ce qu’il avait espéré.

- Don’t play his game, LJ, lui ordonna aussitôt le paternel. And you, you don’t talk to him !

- I haven’t.

- You don’t get near him, you don’t look at him, you don’t even think of him ! gronda Burrows en s’avançant dans ce qui servait de salle de séjour, poussant gentiment sa progéniture devant lui.

T-bag ne répondit rien. Le retour du Grand Frère annonçait d’emblée ses inconvénients, mais en définitive ne ferait peut-être pas qu’éteindre toute forme d’espoir en ce petit monde reclus…
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