La lanterne fringante
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 Oeil pour Oeil - Cadeau pour Half (Part II) de KatSou

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Gred
Prophète de Lilith
Gred


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Oeil pour Oeil - Cadeau pour Half (Part II) de KatSou Empty
MessageSujet: Oeil pour Oeil - Cadeau pour Half (Part II) de KatSou   Oeil pour Oeil - Cadeau pour Half (Part II) de KatSou EmptyVen 15 Fév - 20:22

Le temps était plutôt clément ce jour-là, et l’humeur guillerette des détenus chanceux rayonnait sans retenue dans la cour de la prison. Un sourire satisfait fendait le visage de Fernando Sucré, tout juste sorti du parloir conjugal, un tissu de dentelle des plus suspects enroulé entre ses doigts. Assis sur son banc avec le reste de son escouade, Abruzzi pensa sur l’instant qu’il n’avait pas dû être aisé pour la jeune femme concernée de traverser la meute de gardiens affamés pour être rendue à la vie civile, détroussée de ses dessous. Il en riait intérieurement quand un tableau déconcertant lui accrocha les yeux, celui de T-Bag, posé avec sa horde sur leurs gradins attitrés, reluquant sans vergogne le postérieur du jeune Thomas, resté isolé du troupeau. A l’évidence, le petit agneau était à son goût, si l’on en jugeait par les jeux de langue sur les lèvres étirées du pédophile. John serra les dents et surveilla les agissements de Bagwell.

Thomas avait fini par s’éloigner de la coterie fasciste, au grand enchantement de T-Bag qui le vit tourner dans un retranchement de la cour. Estimant son heure arrivée, il tapota le genoux de Maytag, ordonnant l’immobilité de son mignon courroucé, assis à ses côtés, et s’élança d’un pas déséquilibré par le roulement lascif de ses reins, en tripotant la doublure d’une de ses poches retournée, avant de disparaître derrière une grille, à la suite de Thomas.
Le chef de la pègre soupira. Il ne se sentait pas l’envie d’intervenir. A présent que ses affaires repartaient d’un bon pas, il n’envisageait pas de mettre le nez dans celles qui ne le concernaient plus. Non pas qu’Abruzzi pût souffrir de quelconques représailles à Fox River, mais son statut au sein de la famille lui dictait une conduite responsable qu’il n’avait guère l’intention de détourner. En dépit de ce précepte élégant qui lui imposait de préserver femmes et enfants des règlements de comptes de la mafia, il ne se sentait pas non plus l’âme paternelle au point de chaperonner tous les poussins qu’il arrachait des conflits musclés. Mais à présent que Bagwell avait jeté son dévolu sur lui, ce gosse l’inquiétait. Davantage encore que le gosse, Abruzzi abominait le petit manège de T-Bag. Se l’imaginer porter la main dans la culotte d’un môme allait bien au-delà de ce que sa moralité de gangster courtois pouvait supporter.
- J’ai une petite affaire à régler. Ce ne sera pas long, avait-il dit en se levant lentement.

Theodore, pour sa part, était bien loin de s’éparpiller sur tant de spéculations existentielles, tout occupé qu’il était à lécher de ses pupilles rétrécies chacune des courbes du garçon qu’il convoitait, allant du beau petit cul ferme et bien tenu sous son pantalon de toile, en passant par les hanches solides et délicieusement cambrées, jusqu’au dessin de la nuque, dissimulé sous une cascade de boucles qui ne lui donnait que trop cette allure du chevreau prêt à être dévoré. Quelques cicatrices sur le visage délicat et une fine musculature témoignaient toutefois d’une certaine hargne, ce qui n’était pas pour déplaire à T-Bag, bien au contraire. Il n’y avait aucun intérêt à pétrir de la pâte déjà molle, lorsque que la résistance, le sang et la sueur du joujou contrarié offraient tout le divertissement qu’il désirait. Il saurait faire naître sur ce joli minois fâché la rage qui lui manquait en l’affublant de cet irrémédiable besoin de protection qui avait toujours fini par attirer les proies démunies dans ses filets. Le petit le refuserait au départ, c’était là le réflexe inévitable. L’évidence viendrait d’elle-même, assaisonnée de quelques piqûres de rappel, bien entendu. T-Bag se souvenait de toute la vigueur qu’avait mis le petit Jason dans ses protestations au commencement, aujourd’hui muées en révoltes capricieuses chaque fois que son maître posait trop longtemps les yeux sur le popotin tout frais d’un petit nouveau. Le chef du clan ne laissait que rarement les doléances passer la barrière des lèvres, et la contrariété refoulée plissait la frimousse de Maytag de façon tout à fait charmante. T-Bag aimait cette expression, et voulait que Thomas la fît sienne.

Le sociopathe intéressé contemplait le petit gibier, les lèvres humectées par la convoitise tandis que les doigts longs continuaient de chiffonner le tissu de la poche. Il allait fondre sur sa proie quand une main lourde et ferme vint s’abattre sans pudeur sur son épaule.
- Hey, Teddy. T’es bien loin de chez toi, ici. Tu as perdu quelque chose ?
T-Bag tressaillit sous le coup de la surprise. Il se retourna prudemment pour voir apparaître la figure allongée d’Abruzzi, ornée d’un parfait sourire cordial. Amusé de cette soudaine visite, le chef de la coalition blanche lui rendit la politesse, en y ajoutant cette touche de bravade qui nourrissait toutes ses mises en présence.
- Tiens, salut John. Quelle surprise ! Tu es venu vérifier si je m’y retrouvais dans le splendide petit morceau de choix que tu m’as épargné ?
La voix suave de T-Bag coulait entre ses dents comme le souffle d’un serpent. Ses yeux à demi-clos sous la visière de sa casquette accentuait la posture lascive qu’il adoptait pour défier le mafieux.
- Ne t’inquiète pas, Johnny, je suis comblé. J’ai toujours appuyé cette miséricorde qui te pousse à gracier les moutards avec ce sens admirable du devoir patriarcal. Tu n’imagines pas comme j’ai pu l’honorer. C’est vrai, après tout, la jeune génération a tant à nous procurer. Mais à mon avis, c’est un mauvais calcul que de laisser un petit cul si appétissant se balader seul. C’est un coup à se le faire méchamment botter, tu ne crois pas ? Mais rassure-toi, j’ai bien l’intention d’affermir cette jolie croupe bien tendre. Maintenant, tu m’excuseras l’ami, j’ai un poulot sur le feu.

La prise sur l’épaule de T-Bag se resserra brutalement pour venir le plaquer contre le mur près duquel les deux hommes s’affrontaient, la mince carrure de Bagwell ne lui permettant pas de riposter sur le coup. Abruzzi maintenait fermement la pression avec une autorité presque placide, ne constatant aucune rétorsion sous son étreinte. Il approcha son visage de celui de T-Bag.
- Tu n’as pas très bien compris, Theodore. Ce gosse n’est pas au menu de tes petites orgies de fesses. Alors que je te revoie tortiller des miches autour de lui, et je t’envoie pour un séjour prolongé chez le doc, on est d’accord ? Abruzzi avait parlé comme s’il s’était trouvé dans un confessionnal, susurrant, presque doucereux. Il savait la domination relative qu’il avait sur T-Bag, mais dans l’univers fourbe et inflexible de la prison, la supériorité d’un leader tenait à peu de choses. Ils étaient tous deux à la tête d’un empire, mais seul Abruzzi pouvait finalement se targuer d’étendre son emprise au-delà des murs de Fox River. Une influence indéniable portée d’une seule main par le mariage du flegme et de la poigne.
Acculé contre les pierres, T-Bag prit soudain une mine offusquée.
- Oh… John, toute cette violence ! J’ai de la peine de découvrir quelle opinion tu as de moi. C’est très offensant, après tous les efforts que j’ai déployé pour te faciliter la vie…
Une nouvelle bourrade vint bousculer les élans altruistes du chef du clan nationaliste.
- Je ne te le redirai pas deux fois, Teddy, glissa le parrain à l’oreille de Bagwell .
Celui-ci ne broncha pas davantage, conscient de la position dans laquelle il se trouvait. Il n’avait pas souvent accordé dans sa vie de taulard redouté que des mains rustres viennent le ballotter comme un sac sans se faire le plaisir d’un bon bain de sang subséquent. Mais il devait user différemment avec Abruzzi. Si ce dernier savait disposer de cette prépondérance infrangible que désormais nul ne contestait au sein du pénitencier, T-Bag jouissait pour sa part d’une verve déstabilisante qui lui conférait la suprématie que se doit de posséder tout grand meneur de clan. Elle lui prodiguait l’habileté requise pour assurer ses arrières et ses intérêts. A quoi bon créer un esclandre quand la simple puissance des mots choisis suffit à darder l’ennemi ?

Croyant le message entendu, Abruzzi desserra son étreinte et se détourna. Ce fut sans compter sur la pertinacité de Bagwell, résolu à faire fructifier son capital fornication.
- Tu sais, Johnny-boy, je pense que c’est toi qui as mal saisi, avait-il lancé à la volée, tandis qu’il quittait la position inconfortable de rase-muraille.
Abruzzi se figea quand la voix méprisante du pédophile claqua à ses oreilles, et reporta patiemment son attention sur lui. T-Bag était à présent dressé devant lui, la taille souplement désaxée, comme une invitation au corps à corps.
- Je suis charitable, mais n’abusons pas de ma mansuétude, avait-il ajouté. Je ne suis pas un puits de sang christique que l’on assèche à volonté. Tout service se paie, et dis-moi où serait l’intérêt de te déballer les combines de Ricci sans la carotte toute fraîche qui vient couronner l’effort ?
L’intonation du sociopathe avait quitté ce timbre onctueux que renforçait l’éraillement de sa voix, pour se faire plus incisif. Il s’était rapproché de son opposant, jusqu’à lui faire sentir son haleine tiède. Pétri d’exaspération, Abruzzi contenait difficilement son humeur. Les yeux de Bagwell, à présent rivés aux siens, brillaient d’un éclat affamé qui n’avait plus rien de comparable à la lueur de crainte haineuse qu’ils arboraient un instant plus tôt.
- Le cul du môme n’a jamais été l’objet d’un quelconque contrat, ma grande, avait simplement ajouté le chef de la mafia, encore disposé à la constance.
T-Bag esquissa un sourire affilé.
- Quoi d’autre, sinon, mon biquet ? Tu ne pensais pas que je te ferais cadeau de tout ça, uniquement pour tes beaux yeux, dis-moi ?
Abruzzi arracha la casquette vissée sur la tête du fat trublion qui se pavanait devant lui. Il n’avait plus envie de jouer ce petit jeu effronté. Si ses nerfs n’étaient pas encore trop ébranlés, sa patience, en revanche, s’élimait de seconde en seconde, et ferait bientôt place à cette colère animale qui émergeait de lui, chaque fois qu’il croisait T-Bag. Une haine logée dans ses entrailles qui l’enjoignait instinctivement à sortir les crocs et les griffes. Il saisit sèchement le bas du visage émacié de l’importun qui le titillait, vissant avec force ses doigts sur la peau devenue blanche.
- Ecoute bien, Theodore, tu vas remballer gentiment l’artillerie et te tailler d’ici, ou je te garantis qu’il te manquera bientôt un membre vital à ton épanouissement, est-ce clair ? Et puis, pendant que nous y sommes, rappelle immédiatement ton caniche morveux, si tu ne veux pas l’entendre chanter Donna Summer comme un soprano !
La voix du parrain s’était à peine endurcie, toujours porteuse d’une contenance remarquable.

Il avait repoussé Bagwell froidement, laissant sur ses joues quatre marques rouges. Derrière lui s’était figé le petit Maytag, les yeux brillant de malice, et une fine lame de rasoir pincée entre ses doigts. T-Bag le somma de le rejoindre sans algarade en se massant le menton. Le brave petit pouvait bien être relégué au rang de jouet que l’on ignore au profit d’un autre plus neuf, il alimentait toujours cette fougue zélée qui le poussait au dévouement le plus complet pour son maître. T-Bag ébouriffa la tignasse de Maytag avec un sourire entendu quand il se plaça près de lui, en retrait. Les deux complices laissèrent Abruzzi mettre un peu de distance entre eux quand le leader l’interpella de nouveau, toujours avec cette inflexion désobligeante dans la voix.
- Hè, Johnny ! Je vois que tu es un peu long à la comprenette, aussi vais-je te la jouer autrement, histoire que tu piges bien les modalités du nouveau contrat. Tu vois ça… Theodore glissa lentement sa main dans la poche rentrée dans son pantalon et en sortit un petit cliché froissé qu’il porta à ses lèvres d’un geste voluptueux.
Abruzzi avait reconnu la photo avec rage et effroi. C’était elle, moulée dans son aguichant bustier vert, quelques mois avant la naissance du petit dernier, les yeux lumineux et le sourire comblé. Le chef de la pègre sentit ses tripes se nouer comme du lierre, le coeur cognant dans sa poitrine comme un animal en cage, ainsi qu’une furieuse envie de mordre à la gorge jusqu’à l’étouffement.
- Elle est vraiment exquise, ainsi coulée dans ce petit corset pastoral, susurrait maintenant T-Bag en propageant son souffle chaud sur le portrait. Je suis sûr qu’elle te regardait avec le même amour dans les yeux quand tu dénouais fébrilement les lacets de son corsage. Et ce sourire… sans doute le même qui inonde son visage quand elle embrasse ses chères têtes blondes et leur peau délicate…
Abruzzi explosa de colère et entama un pas furibond en direction de Bagwell. Celui-ci le stoppa net par une injonction de la main.
- Aha ! chantonna t-il en retournant doucement le cliché sur le verso, où s’inscrivait, au grand désarroi d’Abruzzi, l’adresse du foyer familial. Comme tu vois, ce cher Ricci avait déjà les cartes bien en main, John. Dieu merci, je suis intervenu à temps. Mais dans le cas où tu envisagerais de trop te mêler de mes affaires personnelles, j’ai préféré souscrire à une petite assurance bien-être. L’adresse notée ici est à présent gravée dans un coin de ma tête, et ce ravissant visage me hantera bien des années, crois-moi. Tu vois, Johnny, d’ordinaire je n’apprécie pas m’abaisser à faire estropier les martyrs désignés par des rustres indélicats. Mais si tu m’y obliges, je n’ai qu’un coup de fil à donner.
Sur ces paroles, Theodore fit glisser le cliché sur son épaule où les petits doigts galopants de Maytag se saisirent de l’objet. Le chef de l’alliance blanche avait osé un nouveau pas vers son adversaire fulminant, avant de prendre le ton de la confidence.
- En revanche, John, si tu me laisses m’occuper de mon petit business sans me mettre de bâtons dans les roues, cette charmante photo pourrait bien se perdre irrémédiablement, et cette adresse se noyer à jamais dans les méandres de mon cerveau, cela va de soi. Tout est question de volonté et de bonne entente.

Abruzzi n’avait plus émis un son depuis qu’il se trouvait à son tour le dos au mur. Il pouvait bien étriper cet avorton dépravé de ses seules mains dans la minute, si le cœur lui en disait, il n’avait cependant pas la moindre garantie sur la véracité de ses menaces, ni même de ses promesses. Il regarda le cliché s’éloigner dans les mains de Maytag, impuissant, avant d’accuser comme un choc en plein front le petit clin d’œil connivent de T-Bag qui tournait les talons :
- C’est un plaisir de faire affaire avec toi, John.
_____________________________________________________________
Les réquêtes de Half étaient :
- Ismaël/Erwan, avec un souvenir pénible d’une St-Valentin, un déshabillage inattendu, une fête tournée en dérision, des propos de jeune intellectuel impudent.

- Merry/Pippin, dans le cadre d'une St-Valentin entre célibataires endurcis de retour dans la Comté, avec une tasse de thé au gingembre, de la tendresse qui dérape, un fauteuil.

- Abruzzi/T-bag, avec le « massacre de la St-Valentin » (référence à une tuerie mafieuse pour les non-initiés), une épouse, un giton, et de la provoc’.


(Sondage sur la partie I)
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