Voici une petite fic écrite pour la Saint Valentin et que je dédie à la petite KatSounette pour son anniversaire.
Ce n'est pas grand chose, KatS mais j'espère que ça te plaira quand même!
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Billy grogna quand il entendit la sonnette retentir. Il venait à peine de se réveiller et se tâtait pour savoir s’il n’allait pas tout simplement se rendormir. Il se cala sous son drap, prêt à ignorer l'importun. Il somnolait légèrement, se disant finalement qu’il avait rêvé le bruit, quand celui-ci retentit à nouveau. Il ouvrit un œil et grimaça. Repoussant son drap en grommelant, il s’assit sur son lit et s’étira longuement. En traînant des pieds, il se dirigea vers l’entrée. Enfin, il ouvrit la porte.
Derrière se trouvait Dominic. Un Dominic trop bien habillé pour avoir ne serait-ce que dormi la nuit dernière. Ce dernier observait son meilleur ami. Billy, qui pour tout pyjama portait un caleçon, se grattait la tête tout en le regardant d’un air complètement endormi. Dom étouffa un rire.
« Je te réveille peut-être ? » C’était assez rare pour qu’il le souligne.
Billy bailla.
« Et toi, t’t’es pas encor’ couché, hein !?» maugréa le châtain, tout en désignant le jean noir et la chemise blanche que portaient le blond. Celui-ci haussa les épaules et sourit. Billy se retourna et s’engouffra dans le couloir, bientôt suivi par Monaghan. Ils entrèrent dans la cuisine.
« Dommie… à toi de préparer le petit déj’. Ça t’apprendra à v’nir me réveiller… » Il étouffa un bâillement. « J’vais sous la douche. »
- C’est demandé si gentiment… »
Billy fit une grimace à son meilleur ami et sortit. Dominic posa sur la table le paquet qu’il avait sous le bras et s’attela à la tâche en lançant la cafetière. Il savait que son compagnon de tournage aurait grand besoin de café…
Quand l’interprète de Pippin revint de la salle de bain, il fut accueilli par de bonnes odeurs de café et de toasts grillés. Il avisa l’assiette sur la table, en prit un et y mordit avec envie. Il sourit à Dom, assis à la table, qui l’attendait tout en regardant à la télé une émission de télé achat. Il se pencha vers son ami. Ce dernier parut troublé.
« Dis-moi, qu’as-tu fait cette nuit ? murmura-t-il, tout en le fixant dans les yeux.
- Lij, Orly et moi, on est allés dans cette nouvelle boîte que Chris, l’un des orques, nous a conseillé… L’ambiance y est géniale ! On s’est bien éclatés…
- Tu sens la cigarette, l’alcool… et la sueur… Tu t’es dépensé… (Puis après un court instant de réflexion) … et le sexe…
- Le sexe ? s’écria Dom, en écarquillant les yeux.
- Oui, tu sens le sexe, répéta l’aîné.
- M-mais Bill… je n’ai couché avec personne ! Comment … ? »
L’autre ne répondit pas, se servant une tasse de café. Il évitait de regarder son ami qui ne l’avait pas quitté des yeux.
« Tu devrais aller te doucher aussi. Tu n’as qu’à m’emprunter des vêtements. Je vais nous faire un peu de porridge, après ta nuit blanche et son lot de boisson, il te faut quelque chose qui tienne dans l’estomac. »
Boyd s’activa, laissant le plus jeune un peu démuni. Ce dernier se sentait triste tout d’un coup, sans comprendre réellement pourquoi. Tel un automate, il alla lui aussi dans la salle de bain où il prit une longue douche chaude. Finalement, celle-ci le détendit. Il se sentit bien mieux, mais l’excitation de la nuit était tombée et la fatigue l’engourdissait petit à petit.
Pendant ce temps, Billy finissait son porridge. Il prit des bols dans une armoire et les posa sur la table. Il remarqua alors, pour la première fois, la boîte rose qui s’y trouvait. Il fronça les sourcils, se souvenant vaguement avoir vu l’objet dans les mains de Merry. Il mit de côté sa curiosité naturelle et attendit le retour de son camarade. Il se doutait que celui-ci préférait la lui donner en main propre.
Dom sortit de sa douche, une serviette autour de la taille. Pendant un moment, il caressa l’idée de retrouver son ami dans cet habillement mais une forte envie le poussa jusqu’à la chambre. Il détailla la pièce, s’attardant sur le lit défait puis alla vers l’armoire qu’il ouvrit. Tout de suite, il sentit un mélange d’odeurs, celle de la lessive qu’utilisait Billy, mais surtout l’odeur caractéristique de son meilleur ami. Il passa les mains dans les vêtements et sortit la manche d’une chemise dans laquelle il enfouit le nez. Ce serait la première fois qu’il porterait un habit du plus vieux.
Il choisit un jean quelconque mais prit un tee-shirt qu’il aimait particulièrement. Quand il eut fini de s’habiller, il rejoignit l’autre homme.
Il vit Billy assis à la place qu’il avait occupée, un journal ouvert devant lui.
« Hé !
- Bonne douche ? » demanda Billy, sans lever les yeux de l’hebdomadaire. Dom rit.
« - Pas mal… Par contre, tu as un gel douche de fille… Vanille des îles ? Où sont cachés tes masques de beauté et ton maquillage ? »
Peregrin grogna. Le sourire du plus jeune s’élargit. Regardant le journal, il ajouta :
« Tu reçois ce journal maintenant ?
- Non. C’est celui du voisin. » Remarquant le haussement de sourcil de son meilleur ami, il ajouta. « T’inquiète, je fais ça tous les matins. Il se lève beaucoup plus tard, je n’ai plus qu’à aller le reposer sur son paillasson quand j’ai fini. »
Dom hocha la tête, d’un air absent. Il avait aperçu du coin de l’œil la boîte qu’il avait ramenée. Il devinait que Billy l’avait vue mais il ne savait pas trop comment la présenter. Il commença à bouger sa jambe par nervosité et porta un ongle à sa bouche.
« Dom, arrête avec ta jambe ! Au lieu de te bouffer les ongles jusqu’au moignon, tu devrais me dire ce qu’il y a dans le paquet… »
Billy ne le regardait toujours pas, ce qui, paradoxalement, aida son compagnon. Il essaya de se calmer. Il se resservit de café mais ne put manger. Il se leva et alla s’accouder contre l’évier, se plaçant ainsi dans le dos de son ami. Il redoutait un peu sa réaction.
« C’est un cadeau pour toi, commença-t-il, enfin, trois fois rien… Ou-ouvre-la... »
Lentement, le châtain plia son journal et tendit la main vers la boîte. Elle était rose pâle et rien ne laissait deviner ce qu’il y avait dedans. Il allait la porter à son oreille pour la secouer quand Dom intervint :
« Ce n’est pas fragile mais… vaut mieux pas secouer… »
Billy la posa à nouveau et tira le couvercle. Il resta quelques secondes à contempler son contenu avant de glousser.
« Dom, Dom, Dom…
- Joyeuse Saint Valentin, Billy-Boy ! » dit courageusement l’Anglais.
L’aîné se souvint alors qu’effectivement c’était le 14 février. LE jour des Amoureux. Il sourit en voyant son "cadeau" : dans la boîte, bien lové sur une assiette en carton, se trouvait un gâteau en forme de cœur nappé de chocolat. Billy ne résista pas à y plonger un doigt pour goûter le nappage. Il le lécha avec appétit. Délicieux.
« C’est moi qui l’ai fait. Hier soir.
- Tu l’as laissé dans ta voiture toute la nuit ?
- Non ! Je l’ai récupéré ce matin chez moi ! »
Billy tourna la tête vers lui. Monaghan rougissait sans le regarder. C’était tout lui. Il rentrait dans son appartement après une nuit à boire et à danser et, sans prendre une douche, il repartait aussi sec pour venir le retrouver, son gâteau sous le bras. Boyd sourit, dangereusement.
« En quel honneur est-ce que tu m’offres ceci ? Tu devrais plutôt le partager avec ta Valentine…
- Bill… Je… Après…
- Mais encore ? »
Dominic le fixait, perdu. L’Écossais se leva, la boîte dans les mains. Il vint se placer à côté de son meilleur ami et d’un doigt, recueillit à nouveau du chocolat. Avec des gestes lents, il plaça ce doigt devant la bouche du plus jeune et le força à le lécher. Merry le contemplait fasciné.
« Est-ce à cause de ces baisers que nous avons échangés ? De ces nuits que nous avons passées chez toi… dans ton lit… à faire l’amour ? »
Le blond se rapprocha, tout en gémissant en entendant le ton caressant de son amant. Il se pencha vers la bouche devant lui, prêt à l’embrasser.
« Pourtant il me semble que tu t’es bien amusé, cette nuit…»
L’Anglais s’arrêta, glacé. Son ami pensait-il vraiment qu’il avait couché avec une personne ?
« Billy, je te promets qu’il ne s’est rien passé. J’étais avec Lij et Orly… Tu peux leur demander, je ne les ai pas lâchés ! Bon, Orlando nous a quittés vers trois heures pour aller retrouver Viggo … mais, je n’ai rien fait ! »
L’aîné rit. Il se pendit au cou de son Meriadoc et l’embrassa, forçant ses lèvres pour réclamer un baiser sauvage. Quand ils se détachèrent, Dom était plaqué entre l’évier et le corps de l’autre homme. Les mains de Billy glissaient sous le tee-shirt.
« Je sais… Mais tu as cette odeur… Dooommiiiiiie… si sexuelle… Tu me donnes envie de te goûter… comme quand on regarde ton gâteau, on a envie d’y croquer et de savourer une pleine bouchée de chocolat… Laisse-moi te dévorer…
- Bill… » râla le plus jeune.
Un autre baiser stoppa sa plainte. Les doigts perdus dans les cheveux châtains, il se laissait embrasser, s’accrochant à son camarade. Il avait tellement peur de perdre ces moments dont il jouissait depuis peu qu’il voulait les vivre avec intensité. Si Billy se lassait, s’il lui disait qu’il était trop jeune, qu’il avait besoin de quelqu’un de plus mûr, il savait qu’il aurait du mal à s’en remettre... Il ne voulait pas qu’il le quitte. Il voulait être à lui. Le baiser fut interrompu brutalement par l’Écossais. Il serra son amant dans ses bras, le berçant doucement.
« Hé, Dom-Dommie… Ne pleure pas… Tu n’as pas besoin de pleurer... »
Dominic se rendit alors compte que des larmes coulaient le long de ses joues.
« Je suis désolé… Je ne sais pas …
- Ne t’excuse pas… » Il couvrit son cou de baiser, caressant son dos. « J’ai envie de toi, Dom… Très envie… Tu le sais, n’est-ce pas ? » Le jeune homme hocha de la tête contre l’épaule de son aîné. « Ne pleure pas… Jamais pour moi. Tu es à moi. Maintenant que je t’ai, je te garde. Tu m’appartiens. A moi. Rien qu’à moi. »
Son meilleur ami rit, bizarrement heureux. Ils se détachèrent doucement. Dom osa regarder dans les yeux de l’autre homme. Il y comprit plus qu’ils n’oseraient pour l’instant se dire.
« C’est la première fois qu’on me fait un cadeau pour la Saint Valentin, avoua l’aîné.
- Tu plaisantes ? Et tes ex alors ? » Billy haussa les épaules.
« - Je leur ai toujours dit que je n’avais besoin de rien. J’ai aussi eu des copines pour qui cette fête ne voulait rien dire… Je n’y ai moi-même jamais trouvé beaucoup d’intérêt. » Il reprit après une courte pause. « Je n’avais pas saisi que c’était important pour toi.
- Non… Ce n’est pas important… C’est juste… Tu sais, la fête des Amoureux ! » Il eut un rire étranglé. « Alors, j’ai voulu… je ne sais pas , marquer le coup. Mais… ce n’est rien. »
Billy se tut. Il l’embrassa juste d’un baiser chaste qui pourtant ralluma le désir de Dominic.
« Non, Dom. Je n’avais pas saisi que tu avais besoin qu’on définisse clairement notre relation. »
Le jeune homme dévia le regard. Il se sentait assez stupide. Ils étaient amants depuis moins de deux mois, vaincus tous deux par leur flirt incessant. Il avait eu besoin de se rassurer, de se dire qu’il comptait pour Billy et pas juste pour quelques parties de jambes en l’air. Le châtain, posant un doigt sous son menton, l’obligea à le regarder. Son expression était déterminée, il y avait comme une urgence dans sa voix. Dom prit soudainement peur.
« Monaghan, je pense que tu as choisi une mauvaise soirée pour faire ta nuit blanche. Aujourd’hui comme on ne travaille pas, j’ai bien l’intention de t’enfermer dans ma chambre et te prouver à quel point notre relation compte pour moi… » Sa voix se fit plus suave, invitant Dominic à se laisser complètement enivrer. « Je me demande quel goût à ce nappage sur toi… » Le blond déglutit péniblement. Il se laissa mener quand Billy le tira vers sa chambre, la boîte dans une main.
Quelques minutes plus tard, il gémissait et se cambrait tandis que son amant dégustait un de ses mamelons drapé de chocolat. La langue de Billy remonta avec lenteur vers sa gorge puis vers un creux sous son oreille. Alors il mordilla doucement le lobe puis chuchota d’une voix rauque :
« Joyeuse Saint Valentin, Dominic… »
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Je sais mon Billy est bizarre... ça lui arrive parfois!
Argh, le titre n'est pas définitif mais je ne sais pas comment nommé cette fic! Si vous avez des idées?
Poutoux
Gred