La lanterne fringante
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


fanfictions
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

 

 Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
La Halfeline
Prophète de Lilith
La Halfeline


Nombre de messages : 1972
Localisation : La Comté-Franche

Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty
MessageSujet: Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)   Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) EmptyMer 25 Juil - 15:58

Les lumières de la nuit
Par la Halfeline
16/07/07


C’était ce soir le grand soir ; celui où le plan du jeune Scofield devrait faire ses preuves. Etrangement, T-bag et John Abruzzi étaient ceux qui risquaient le moins dans cette histoire. Pour les petits joueurs comme Fernando Sucre ou le jeune Tweener, c’était quitte ou double. Eux n’avaient rien à perdre. L’avantage de la perpét’ sans conditionnelle…

John, avec le flegme nécessaire au parrain mafieux qu’il était, demeurait appuyé à la grille de sa cellule. Son œil bleu, dont l’acuité contrastait avec une paupière fatiguée, profitait d’un éclat de lumière pour scruter, dans la pénombre de l’aile A, la cellule 16 située en face, en contrebas.

A l’intérieur, Theodore s’agitait. Il n’avait rien à perdre, mais le joli Scofield, avec l’esprit providentiellement détraqué qui était le sien, était la chance de sa vie. Il savait qu’il ne rencontrerait pas un deuxième génie de ce genre avant que ses os ne pourrissent au fond du bagne, et c’était la raison pour laquelle il avait pris sur lui de le ménager. Ce gosse était son ticket de sortie. On verrait ce qu’on pourrait en faire d’autre ensuite, une fois sorti de ces murs… Tendu, T-bag roula souplement ses épaules, emmitouflé dans le pull gris qui faisait partie du trousseau pénitentiaire. Bientôt, il serait débarrassé de ce maudit uniforme… même si les tee-shirts blancs de la prison le mettaient plutôt à son avantage ! Bagwell inclina la tête pour faire craquer les os de sa nuque, mais se figea immédiatement lorsqu’il constata qu’Abruzzi l’observait, replié dans l’obscurité de sa cellule. Il s’avança à son tour près des barreaux, laissant une bribe de lumière crue lui inonder une partie du visage.
« Dis-moi, Johnny-boy, que me veux-tu cette fois ? » disait son œil brun, calme et direct.

Abruzzi continuait à laisser tomber sur lui ce regard méprisant. Il ne voyait déjà plus l’intérêt de jouer ce jeu de disciple du Christ, ressuscité pour tendre la main au traître ; plus avec lui, depuis qu’il avait constaté que la poignée de mains franche et chaude qu’il avait échangée avec lui, alors même qu’il aurait pu le descendre comme un chien, n’avait rien signifié d’autre pour Theodore qu’une seconde chance de l’éliminer. Il redressa la tête, accentuant cet air dédaigneux qu’il réservait à ce violeur de gosses, à ce vermisseau dénué d’honneur. Ce faisant, il révéla l’imposante cicatrice qui lui barrait la gorge. Il la présentait en pleine lumière, impassible, comme pour signifier à Theodore qu’il assumait son erreur, mais était à présent décidé à ne plus s’y laisser prendre. La marque que Bagwell avait laissée sur lui irrémédiablement, il la voulait maintenant comme une mise en garde muette à son endroit.
« Tu n’as pas intérêt à faire le con ce soir. » avertissait-elle.

T-bag répondit à cela par un sourire, d’abord ironique et incertain, puis franchement lubrique, comme sa langue se glissait délicatement entre ses lèvres étirées. Il se moquait bien du dédain de John ; entre le mafioso et lui, il n’y avait de différence que dans la manière d’éponger le sang qu’ils avaient sur les mains : Abruzzi les rinçait dans un bénitier, lui préférait se lécher les doigts, pour assumer jusqu’au bout le goût de ses meurtres. Voilà ce que son air effronté et sa langue impudente rappelaient à John, entre deux tranches de pénombre. T-bag détestait avoir à lever les yeux pour lui rendre son regard, mais il savait bien que cette fausse grandeur dans laquelle se drapait ce vieux rital n’était que pacotille ; la preuve : elle l’avait conduit sur le pavé, en sang, et suffoquant comme un poisson sorti de l’eau. Seuls s’en sortaient les êtres souples, comme lui, ceux qui savaient marcher à l’ombre de temps à autres pour mieux bondir en pleine lumière, griffes dehors, sur l’adversaire. Il revendiquait cette méthode en lorgnant Abruzzi sans vergogne, ses yeux brillants semblant percer la demi-obscurité coutumière du bloc carcéral.
« Si c’était à refaire, je ferais encore mieux, John… »

Abruzzi abhorrait ce regard provocateur que T-bag lui lançait. Il était pire que de l’insoumission, pire que du défi ; il était une invite déshonorante.
« Saute-moi à la gorge, Johnny-boy, je n’attends que ça ! » semblait-il lui dire jour et nuit depuis qu’il avait pris en marche le train de l’évasion. Depuis lors, le parrain avait consciencieusement évité tout conflit frontal, congédiant les velléités de corps à corps de Bagwell avec une hauteur exaspérante, comme s’il n’était même pas utile de lui montrer qui était le maître. Ce n’est qu’en dernier recours qu’il l’avait coincé entre quat’zieux dans la cabane à outils, pour le contraindre à quitter le voyage avant le terminus. Grossière erreur que cette confrontation en tête-à-tête. L’haleine de T-bag sentait la chair d’enfant, mais ses yeux implorants avaient l’éclat d’une bougie dans un couloir opaque. Ses suppliques avaient donné à John le frisson de la domination établie, lui avaient donné envie de mordre mais sans aller jusqu’à la mise à mort. Enfin, le poids de son corps tombé dans ses bras, associé aux sanglots contre son cœur, l’avait dépossédé de tous ses moyens l’espace d’un instant. Il l’avait soutenu, avait embrassé l’ennemi… ne s’était pourtant pas senti alors aussi digne que le seigneur Jésus-Christ, comme si le vice, et non la vertu, avait guidé cette étreinte. Peut-être était-ce la raison pour laquelle Dieu l’avait puni immédiatement après, avait-il alors pensé. A présent, il était définitivement assez clairvoyant pour admettre le fait que Bagwell était aussi rusé que le Diable en personne. Il se frottait à lui pour tenter ses plus basses pulsions, en sachant pertinemment que ce serait lui qui baiserait à la fin des fins. Abruzzi ramena sa gorge dans l’ombre ; la cicatrice qu’elle portait était son trophée, une distinction aussi humiliante que la poche qu’il faisait tenir à ses gitons. « Baisé » indiquait-elle également.
« Continue de jouer à ça, Theodore… Mais ça risque fort de devenir une autre paire de manches pour toi. » songea John.
Mais ça, il le garda dans l’obscurité de ses pensées.
Revenir en haut Aller en bas
Mailine
Succube enluminée
Mailine


Nombre de messages : 532
Date de naissance : 11/02/1991
Age : 33
Localisation : Dans des épis de blé
Emploi : Ad impossibilia nemo tenetur

Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty
MessageSujet: Re: Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)   Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) EmptyMer 8 Aoû - 19:04

La première chose, c'est que c'est toujours un énorme plaisir pour moi que de te lire ;D

Et j'ai énormément aimé, cette fois encore, te lire. (Puis, Abruzzi, quel plaisir, lui aussi ! Mr. Green)

C'est beau, c'est bien dit. C'est ton style d'écriture, et c'est aussi cela qui fait apprécier la lecture. C'est dans l'esprit, on retrouve les peronnages sans aucuns doutes possibles, avec des mots justes. Tout au long de la lecture, j'ai eu les images qui défilaient au fil des mots, et c'était exactement ça, sans doute possible.

Et puis, tu nous offres de petites perles, semées tout au long du texte ^^
Le passage de la cicatrice est réellement superbe. Merveilleusement dans le ton d'Abruzzi. Et la perversité de T-Bag, fabuleusement dégagée, elle aussi. Il est possible de retrouver ces personnages de chair et d'os, tout en mots Smile
J'aurais voulu en citer quelques unes, mais elles sont si bien dans la continuité du texte, que je me mettrais sas doute à tout citer ^^

J'aime énormément la fin, qui est une belle conclusion.

Aah, je ne sais que rajouter, mais en tout cas, un grand merci (et des bisous ! ^^)
Revenir en haut Aller en bas
La Halfeline
Prophète de Lilith
La Halfeline


Nombre de messages : 1972
Localisation : La Comté-Franche

Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty
MessageSujet: Re: Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)   Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) EmptyJeu 9 Aoû - 11:50

*verse une petite larme de joie*

Oh, ma petite fille, si vous saviez ce que ça m'a fait plaisir de trouver un commentaire de vous sur ce one shot!
J'avoue, pour commencer, que je ne m'attendais guère à voir une review fleurir au bout de ce topic. Mais c'est surtout que je regrettais de ne pas t'avoir croisée au Portugal pour te le lire, comme je te sais amatrice d'Abruzzi... eh bien, j'aurais bien aimé savoir si tu aimais ou pas, quoi! cherry

Aussi, c'est vraiment gentil à toi d'avoir pris la peine de le lire ici et de me laisser ce si charmant petit mot. J'étais toute frétillante-bouchonnante à sa lecture! ^^

Citation :
(Puis, Abruzzi, quel plaisir, lui aussi !
Ca tu l'as dit! Ce personnage est d'une classe!! Ses petites mimiques, ses petits moments drôlets ("Tu défonces un mur avec un batteur à oeuf, toi? T'es doué..."), son côté impitoyable mais hilarant en même temps, la tête qu'il fait en décomptant "deux!" avant de couper l'orteil de Gueule-d'Ange, sa façon de toujours faire mine de rouler un palot à Theodore quand il veut l'impressionner...

J' ours Brubruzz!!

Citation :
Tout au long de la lecture, j'ai eu les images qui défilaient au fil des mots, et c'était exactement ça, sans doute possible.
Tu ne peux me faire plus plaisir, parce que le but était bien de concentrer en quelques sortes les "points-pivôts" cruciaux de leur relation... Tous ces petits moments de surtension où la situation devait basculer entre rage destructrice et fascination bizarrement tendre...

Aaaaah!!!!!! <= Half qui va bientôt griller un fusible à force de faire tout un kakou sur le rapport de force T-babruzzien. *saute partout*

Hem. Bon, je ne pense pas que tu en sois toi-même à un tel stade de folie sur l'idée mais... si jamais ça t'intéressais, j'ai en stock sur dailymotion une très bonne fanvid (pas de moi) qui recoupe un peu l'esprit de cette petite fic. Si jamais tu étais amatrice, tu peux me le faire savoir... mais c'est sans obligation d'achat, hein! C'est juste parce que je viens de faire un kakou et que ça m'entraîne toujours dans un surenthousiasme indécent (un peu comme toi quand tu découvres une autre fane de Dumby, tu vois ce que je veux dire? ^__________^)

Quoi qu'il en soit, encore merciiiiiiiiiii!!!
Revenir en haut Aller en bas
Mailine
Succube enluminée
Mailine


Nombre de messages : 532
Date de naissance : 11/02/1991
Age : 33
Localisation : Dans des épis de blé
Emploi : Ad impossibilia nemo tenetur

Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty
MessageSujet: Re: Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)   Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) EmptyJeu 9 Aoû - 21:10

Citation :
Oh, ma petite fille, si vous saviez ce que ça m'a fait plaisir de trouver un commentaire de vous sur ce one shot!
J'avoue, pour commencer, que je ne m'attendais guère à voir une review fleurir au bout de ce topic. Mais c'est surtout que je regrettais de ne pas t'avoir croisée au Portugal pour te le lire, comme je te sais amatrice d'Abruzzi... eh bien, j'aurais bien aimé savoir si tu aimais ou pas, quoi!

C'est toujours un plaisir de te laisser un petit mot, à la suite d'un texte ^^ J'ai bien regretté aussi, d'ailleurs, quand Gred m'a dit que vous écriviez des petits textes slashiques, de n'avoir pas pu tous les entendre ! ^^
*doit d'ailleurs posté les siens (avec de jolis thèmes donnés par Titef)*

Citation :
Aussi, c'est vraiment gentil à toi d'avoir pris la peine de le lire ici et de me laisser ce si charmant petit mot. J'étais toute frétillante-bouchonnante à sa lecture! ^^

Une Halfeline-frétillante-bouchonnante ! *succombe*

Citation :
Ca tu l'as dit! Ce personnage est d'une classe!! Ses petites mimiques, ses petits moments drôlets ("Tu défonces un mur avec un batteur à oeuf, toi? T'es doué..."), son côté impitoyable mais hilarant en même temps, la tête qu'il fait en décomptant "deux!" avant de couper l'orteil de Gueule-d'Ange, sa façon de toujours faire mine de rouler un palot à Theodore quand il veut l'impressionner...

*se joint à Half dans son admiration béate*
Cet homme est charmant ^________________^
(Et pour la classe, j'affirme. Il est super classe. Et Fabuleux ! ^^)

Citation :
Tu ne peux me faire plus plaisir, parce que le but était bien de concentrer en quelques sortes les "points-pivôts" cruciaux de leur relation... Tous ces petits moments de surtension où la situation devait basculer entre rage destructrice et fascination bizarrement tendre...

Et c'est vraiment bien réussi. Je l'ai tout à fait ressenti Smile

Citation :
Hem. Bon, je ne pense pas que tu en sois toi-même à un tel stade de folie sur l'idée mais... si jamais ça t'intéressais, j'ai en stock sur dailymotion une très bonne fanvid (pas de moi) qui recoupe un peu l'esprit de cette petite fic. Si jamais tu étais amatrice, tu peux me le faire savoir... mais c'est sans obligation d'achat, hein! C'est juste parce que je viens de faire un kakou et que ça m'entraîne toujours dans un surenthousiasme indécent (un peu comme toi quand tu découvres une autre fane de Dumby, tu vois ce que je veux dire? ^__________^)

La fanvid m'intéresse, voyons ! La classe d'Abruzzi, comment pourrait-on la refuser, en image ? ^^
(C'est bien les kakou ! *aime les kakou* *en fait pas mal, à ses heures perdues*)
Je vois ce que tu veux dire. Duuuuuumby ! *saute dans les bras de son vieillard*
*fait de gros bisous à son petit papa*
Revenir en haut Aller en bas
La Halfeline
Prophète de Lilith
La Halfeline


Nombre de messages : 1972
Localisation : La Comté-Franche

Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty
MessageSujet: Re: Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)   Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) EmptyJeu 9 Aoû - 22:48

Citation :
*doit d'ailleurs posté les siens (avec de jolis thèmes donnés par Titef)*
Aaaaaaah! Voilà une chose que j'approuve!! Gnark

Citation :
La fanvid m'intéresse, voyons ! La classe d'Abruzzi, comment pourrait-on la refuser, en image ? ^^
Bon, alors c'est parti pour faire ma distribution:

La fanvid dont je parlais: https://www.dailymotion.com/relevance/tag/T-bag/search/T-bag/video/xycn5_abruzzi-et-tbag

Elle est très bien faite, je trouve, mais le dernier quart s'effiloche un peu, tu verras. La musique meurt et les images se font moins frappantes mais bon... Les trois premiers quarts valent vraiment le coup d'après moi! Les paroles s'appliquent tout à fait à ma vision des choses... ^^

Une autre T-babruzz bien aussi (elle met seulement moins en évidence ce que j'essayais de faire passer avec le one shot): https://www.youtube.com/watch?v=te6lvPgFDY8&mode=related&search=

Voilà voilà. Régale-toi. ^^
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty
MessageSujet: Re: Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)   Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les lumières de la nuit, Abruzzi/T-bag (Prison Break)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Sans titre fixe, Abruzzi & Shillinger, par Marc-Antoine
» Entre, T-bag/Tweener (Prison Break)
» Songfic Tachan - Prison Break
» La véritable fin de Prison Break,ou réfutation de la monade
» Un petit Abruzzi par-ci...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La lanterne fringante :: Episode 5 : Les fics...Parce que la catharsis des unes fait le rêve des autres! :: L'effeuille-t-on ?-
Sauter vers: